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Billet de blog 6 décembre 2010

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les banques contre l’assistanat aux salariés et retraités, mais pour les aides d'état

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Les aides d’état et l’assistanat

«le directeur général deBNP Paribas et dirigeant de la fédération Bancaire Française et du Medef , Baudoin Prot, déclare «les banques françaises n'ontaucunement contribué aux origines de la crise» et les aides de l'Etatde l'époque n'ont rien «coûté aux contribuables».

Alors comment se fait ilque la banque la mieux gérée de France, d'Europe et du monde ait fait appel à 5,1Mds d'Euros pour renforcer son capital, ainsi qu'à des garanties importantes?

Ce qu'oublie de direBaudouin Prot, c'est que le prêt accordé par l'état, étaitrémunéré à un taux ridiculement bas, la logique aurait vouluque l'état entre dans le capital de BNPP, ce qui en aurait fait un actionnaireimportant prés de 10% des fonds propres et lui aurait permis d’avoir son mot àdire et de retirer des bénéfices lors de la vente de sa part, incomparablement plusélevés que le taux d’intérêt versé à l’état. Michel Pébereau président de BNPPet conseiller avisé du président de la République a su faire entendre sesarguments et défendre l’intérêt des banques.

Sur les 21 milliardsaccordés par l’état aux banques françaises BNPP a bénéficié de plus de 25% desaides.

Ces 21 milliardsapportés en fonds propres l’ont été sans conditions, les salariés français obligés de supporter les conséquences ducomportement moutonnier des banques françaises et autres, aimeraient que l’étatait apporté sans condition ni de durée, à un taux d’intérêt de faveur, le mêmemontant pour le financement des retraites ou le déficit de la sécurité sociale,sans oublier d’augmenter leur salaire..

Les salariés des banquesvoient leur sort toujours réduit au bon vouloir de dirigeants qui exigenttoujours plus de productivité, plus de création de valeur pour l’actionnaire –dirigeantet les grands actionnaires, et justifient leur refus d’augmenter réellement lessalaires au nom de la crise, ou de l’avenir incertain !

Les dirigeantsactionnaires sont comme des joueurs de loto qui gagnerait dans tous les cas de figure.Faut-il rappeler que le rendement exigé de 15% après impôts représente un doublementdu capital tous les 5 ans. En tant que dirigeant leurs salaire n’a pas baissé et leur bonus futjuste symboliquement réduit. Avant d’augmenter de nouveau dés 2009 comme les « bonus ».

Est-ce que ce doublementdu capital n‘a aucun rapport avec le rachat d’actions ? et dans le mêmetemps les augmentations de capitaux ?

Les dirigeants de BNPPne peuvent pas se plaindre, ils ont de plusbénéficié des facilités de refinancement mises en place par la Fed, la Bank ofEngland, la Bundesbank , la Banca d' Italia, la Banque d’Espagne, La banque de Belgique,du Luxembourg, de Hollande, du Portugal et de la BCE, nous en oublions encore.

Baudouin Prot ? siles banques françaises et la meilleure d’entre elles n’avaient pas participéaux origines de la crise, on se demande pourquoi vous a changé la direction devotre filiale américaine Banque West, pourquoi celle-ci était en difficulté, commecertaines filiales en Europe centrale et Orientale trop contente de bénéficierde subventions des états, qui font de leurs bénéficiaires des assistés, pour reprendrevotre langage et votre idéologie. Seulement voilà, les aides des états auxbanques qui ont fautés, sont normales, alors que les aides de l’état sont qualifiéesde ‘assistanat, de fausser la concurrence, la compétitivité dans le monde de lamondialisation heureuse.

De même que l’étatsocial, la protection sociale, le système de retraite par répartition, sontdénoncés comme trop coûteux, comme relevant de l’assistanat, comme décourageantle travail.

Comment se fait il que BNPPfasse de la « réclame » aux guichets automatiques pour la retraitepar capitalisation, dont chacun sait en grande Bretagne et aux états unis lecoût qu’elle a représenté en baisse de retraites pour les bénéficiaires de cesystème intéressant pour les banques, elles font porter le risque auxsouscripteurs, la retraite baisse, elles n’ y sont pour rien.

L’intérêt du client n’est-il-pasaussi celui du retraité qui est votre client, croyez vous que vous piègerez longtempsles clients avec un système inique la retraite par capitalisation, abandonné enFrance après la catastrophe de la crise de 1929 et des années 30 ?

Croyez vous MonsieurBaudouin Prot qu’il est honnête de vanter les mérites d’un tel système ? Qu’enpense votre service de déontologie ?

Croyez vous que proposerune protection sociale, privée la rendra moins couteuse que la sécurité socialeque vous et vos semblables vous acharner à détruire, pour vous ouvrir encore unnouveau marché.

Qui en bénéficiera et àquel prix ?

Savez vous MonsieurBaudouin Prot que le système de santé américain est plus couteux que celui dela France et des pays européens qui ont conservé encore une protection socialeétatique ?

Le système états uniensest plus couteux que celui des états ayant une sécurité sociale publiqueaccordé à toute la population, alors qu’auxEtats unis il ne concerne qu’uneminorité aisée de la population ?

Quand Monsieur BaudouinProt arrêterez-vous au nom de la FBF etde BNPP à mentir aussi effrontément à vos clients, vos salarié, aux français et même à vos actionnaires. ?

Monsieur Baudouin Prot vous n'avez jamais de mots assez durs pour dénoncer l'assistanat aux salariés , aux retraités, aux victimes d’accidents de la vie, quel bel euphémisme, en revanche vous appréciez les aides d'états au secteur bancaire victime de ses propres excès et de l’appât du gain! Au nom de quel logique, de quel raison? la raison du plus fort et de son droit d'imposer sa loi et son intérêt.

Il est vrai que l'intérêt général est une notion archaïque pour les gagnants de la mondialisation heureuse.

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