Tolérance ou vengeance, république ou communauté, démocratie ou violence d'état?
Notre pays est appelé à se rassembler, pour manifester son opposition au fanatisme d'une poignée d'assassins qui ont mis leur goût pour la violence au service d'un intégrisme.
Nous sommes donc tolérants, alors pourquoi se réjouir comme beaucoup de média de l'exécution des assassins? pourquoi comme dans l'affaire Merah, la vengeance, dans un pays qui a supprimé la peine de mort, est elle la seule réponse à cette violence!
Nous qui sommes républicains, donc opposé à la régression communautaire, et démocrate, pour l'information, le débat, pour l'intelligence et la raison, nous laissons nous aller à répondre à la violence par la violence.
Pourquoi la violence d'état est devenue la seule réponse donnée par nos élites?
Ont elles peur à ce point des assassins, qu'en les supprimant, elles pensent échapper à leurs responsabilités en les supprimant plutôt qu'en les arrêtant, les interrogeant, les jugeant?
Comment se fait -t-il que les trois assassins aient été assassinés à leur tour, par ceux qui représente l'état républicain, dont la violence dont ils ont la responsabilité, soit réduite à tuer. Comment depuis des mois se fait il que la violence d'état tue, au nom de qui le gouvernement a t-il donné l'ordre de tuer? au nom de quoi?
De quelles valeurs: La république, qui est tolérante: laïc et doit combat avec détermination, mais sans violence les communautarisme, les intégrismes qu'ils soient religieux, laïcs ou marchands; tous ces intérêts qui se cachent derrière des idéologies en "-isme"?
La barbarie progresse, jusque dans nos pays civilisés, au nom de qui? au nom de quoi? Pourquoi la violence d'état se banalise-t-elle à ce point? Au nom de quoi la vengeance serait elle acceptable, parce qu'elle serait d'état?
Nos élites sont corrompus intellectuellement, moralement et aussi matériellement, c'est ce spectacle qui s'offre à nous., sous le titre d'un quotidien du midi, qui a semble t-il oublié, qu'il est le journal de la démocratie:
Les tueurs de Charlie hors d'état de nuire. Faut il s'en réjouir ? au nom de quoi?