DSK La grande illusion, ou la soumission chic ?
Acceptons-nous de vivre dans un monded'images conçues dans des boîtes de « com », ou faisons-nous de lapolitique.
Préférons-nous choisir une image ou unprogramme des idées?
Acceptons nous la soumission aux images d'Epinal,d'un sauveur mythique, grand économiste, de gauche, familier des grands de cemonde ?
Ou sommes nous capables de résister à ce matraquage publicitaire, pour un produit présenté comme nouveau, qui pourtant est vieux, frelaté, usé, connu pour ses défauts récurrents: un discours généreux, une pratique orthodoxe, plus libérale que sociale, le désir de plaire aux puissants, aux dominants, plutôt que de répondre aux attentes exprimées par les français, les salariés, le peuple degauche, qui n'en peut plus qu'on ignore à ce point ses revendications, exaspéré par son refus de voir les conséquences de cette pratique politique "réaliste": une mondialisation étouffant un peu plus chaque jour la démocratie, les marchés financiers dictant aux économistes serviles leur programme, le démontage systématique de l’état social, de toute politique économique, de toutre Europe indépendante de l'OTAN et des Etats Unis.
L'histoire récente témoigne des conséquences graves et durables, pour des pays comme la Grande Bretagne, l'Allemagne, L'Italie, demain l'Espagne, d'une politique sociale libérale: la régression économique, sociale et politique, la défaite lourde et pour longtemps des partis sociaux démocrates, le repli sur soi, le refus d'une Europe indépendante et responsable.
Est-ce cela que nous voulons?
A Médiapart au moins, nous pouvons souhaiter une présentation moins anecdotique et people de la batailledes présidentielles.
Assez de lieux communs et d'amplification des idées dominantes sur DSK et ses amis?
Assez de question aussi inutile que grotesque: quelles sont les idées de DSK?
Si vous ne les connaissez pas, il vaut mieux faire autre chose que lire Médiapart, le Figaro suffira?
Faut-il se complaire dans la répétition éternelle des mêmes erreurs, cette soumission béate à l'air du temps produit parles médias dominants?
Jean Bachèlerie