Le naufrage de la social démocratie en Europe
la crise grecque aura fait une victime supplémentaire, la social-démocratie. que dire de son alignement sur les positions des conservateurs allemands et européens. Martin Schulz n'a pas hésité avant le référendum de recommander le remplacement de Tspiras par un gouvernement de technocrates, Sigmar Gabriel s'est aligné sur Angela Merkel, n'hésitant pas à dire que les allemands ne voulaient pas payer, flattant le pire des égoïsmes, au nom d'un discours réellement populiste, que dire du président de l'Eurogroupe exigeant toujours plus des grecs.
Ajoutons à cela le vote cette semaine par les sociaux démocrates de la poursuite des négociations du TAFTA.
L'histoire se souviendra de ce basculement irréversible vers le néolibéralisme de ceux qui lors des élections européennes osaient encore invoquer l'Europe sociale, prétendaient que l'accord avec le PPE sur la présidence du parlement européen n'était que technique.
comment un parti social démocrate peut il justifier l'alignement sur la politique de l'offre, les politiques d'équilibre budgétaires, le monétarisme? Comment au nom de quelles valeurs les sociaux démocrates ont ils abandonné toute politiquer économique permettant de lutter contre les inégalités? Comment peuvent ils avoir abandonné à ce point toute politique fiscale? Comment peuvent ils se faire les promoteurs d'une austérité qui sacrifie l'avenir de nos pays aux desideratas des rentiers et des actionnaires: les marchés financiers et les grandes entreprises?
Pire ces européens soi disant convaincus sont entrain d'abandonner toute idée d'Europe puissance d'Europe indépendante en la sacrifiant au TAFTA, qui fera de l'Union Européenne un protectorat américain! Ils abandonnent les peuples aux mains des marchés financiers.
Que restent ils de social démocrate dans les politiques menées par ou avec l'appui des sociaux démocrates?
Comment entendent ils lutter contre les inégalités? Comment entendent ils faire de l'Union européenne une puissance qui compte, alors qu'ils sont partout à la remorque de l'Otan, et des Etats unis?
Au nom de quelles valeurs de gauche, la sociale démocratie abandonne t-elle les classes populaires, les salariés? comme le théorise ouvertement Sigmar Gabriel le leader du SPD.
les résultats ne se font pas attendre: défaite historique des sociaux démocrates en Finlande, au Danemark, partout la social démocratie est en recul. Incapable de défendre un état social, de proposer une politique pour l'avenir, la sociale démocratie européenne est devenu l'aile gauche du camp conservateur.