Il est surprenant que ces trois distingués économistes prétendentfaire des recherches sur le marché du travail ?
Est on bien sur qu’il n’y a qu’un marché du travail? fonctionne t il comme un marché, ou l’offre et la demande finisse par s’équilibrerpar le biais du prix ?
Peut-on parler de marché du travail pour un salarié sansqualification ? Est-il en concurrence avec le spécialiste pointu de tel outel produit ?
Pourquoi d’ailleurs parler de marché du travail : lemarché est sensé être un endroit où l’acheteur se rend pour trouver un vendeur.Il le fait volontairement.
Quel est le choix du salarié sans qualification licenciépour créer de la valeur pour l’actionnaire ? Quel est le choix du salariéde 56 ans considéré comme trop vieux, ou pas assez flexible, trop cher ou pasassez productif licencié pour le bonheur des actionnaires ?
Ces éminents chercheurs ne devraient ils pas se pencher surle marché du chômage ? Ou plutôt des chômeurs,
Qu’y a-t-il de commun entre un chômeur bien formé de 35 anset un salarié expérimenté de 58 ans ?
Il y a depuis trente ans un marché en expansion le marchédes chômeurs, il a tellement fait baisser les prix du travail, qu’il a généréun marché des travailleurs pauvres.
Nous pouvons nous étonner que cette découverte n’ait pasencore fait l’objet d’une étude d’économistes ?
Avancer que le niveau d’indemnisation chômage est corréléavec un fort taux de chômage ou un chômage de plus longue durée, n’est ce pasprendre les effets pour la cause ?
Comment se fait il que ces chers économistes ne se soientpas pencher sur les conséquences de la baisse des indemnités de chômage,
Il y a l’expérience britannique et allemande : lesrésultats sont affligeants le chômage n’a pas réellement baissé, la baisse desindemnisations à créer les travailleurs ou salariés pauvres qui avaientdisparus depuis longtemps ( 20% de la population), cette baisse des indemnités a généré un salariatprécaire, taillable et corvéable à merci. Quel beau résultat, cette face cachédu travail de nos heureux septuagénaires nobélisables, n’a pas fait l’objet d’uneétude, pourtant après trente ans de chômage structurel massif, la question estmoins celle de l’indemnisation du chômage que celle du pourquoi lamondialisation heureuse s’accompagne t elle d’un chômage structurel de 8 à 10% ?
Il est vrai que poser le problème ainsi est économiquementincorrect.
Jean Bachèlerie