Depuis 35 ans le chômage de masse est de retour. Le pouvoir économique est passé de l’industrie aux marchés financiers. Depuis 35 ans dérégulation et baisse d’impôts ont appauvri les états, avec le bienveillant laisser faire des dirigeants politiques. Que la social-démocratie se soit prêtée à ce jeu, ne laisse pas de surprendre. Qu’elle continue à persévérer dans l’erreur économique et politique, illustre l’ampleur de sa démission ou de son suicide politique.
Trente cinq ans plus tard partout dans le monde développé l’ampleur de la catastrophe économique, écologique et humaine se mesure en chômage de masse, retour de la pauvreté de masse et des salariés pauvres, endettement des états, d’un coté, explosion des inégalités, profits record et soumission des acteurs économiques aux marchés financiers.
Les plans pour l’emploi succèdent au plan de licenciement, la même politique est partout appliquée, faciliter les licenciements (flexibiliser), les rendre moins couteux, au prétexte que licencier facilement permettrait de créer des emplois plus facilement.
Ce mensonge éhonté, démenti par les faits, car après 35 ans de flexibilisation des marchés du travail, le plein emploi devrait régner partout, il n’en est rien, au contraire le chômage n’est plus redescendu en dessous de 5%, et reste stable autour de 10%, la pauvreté de masses a fait son retour, le blocage des salaires lié à la baisse de la fiscalité pour les entreprises et les riches ont fait exploser les inégalités.
En revanche les marchés financiers bien qu’ayant provoqué une crise majeur, continuent à dicter leur loi. La principale loi est la norme de rapport de 15% du capital après impôts.
Que la sociale démocratie n’ait pas compris ou voulu comprendre que cette politique est suicidaire, la baisse des impôts signifie la baisse de revenus pour l’état et par voie de conséquence pour la protection sociale. Pire qu’elle se soumette à la vulgate néoconservatrice selon laquelle la seule variable d’ajustement est le coût du travail en dit long sur son aveuglement. Qu’un président de la République fasse l’apologie de la politique de régression sociale de Gerhard Schroeder, alors même que les dégâts provoqués par cette politique, c’est tous les européens qui en paient le prix, souligne l’ampleur de la démission des politiques dites réformistes, qui sont des politiques non de réforme, d’amélioration de la vie du plus grand nombre, mais de contre réforme.
Combattre le chômage, la crise économique toujours là et les inégalités signifie rompre avec le tabou néoconservateur : la taxation du_ capitale, la dénonciation de la norme de 15% de revenus du capital.
Ne pas s’attaquer au coût du capital, ne pas s’attaquer à la spéculation par l’instauration d’une véritable taxe sur les transactions financières, revient à perpétuer ce système mortifère pour le plus grand nombre et pour l’économie. Il n’y aura pas de réindustrialisation, ni de sortie de la crise financière sans s’attaquer aux privilèges du capital imposés par les marchés financiers.
Le choix est simple la bourse ou la vie ?