L’état social est né des luttes sociales de la fin du XIX°siècle aux années 1970, de la guerre contre l’occupant totalitaire, nazi etfasciste, et ses alliés contre révolutionnaires de l’État Français. L’étatsocial est remis en cause depuis la fin des années 70 par le néolibéralisme, enfait la néoréaction. Les fondements idéologiques (la contre révolution, larévolution conservatrice, et la pensée réactionnaire) et les fondementséconomiques : le monétarisme, l’orthodoxie financière, la politique de l’offrene sont que le nouveau nom de la pensée économique ultra conservatrice quedénonçait le jeune député Pierre Mendès France au début des années trente
Cet état social, modèle envié du monde entier, est abandonnédepuis les années 80 par ses inspirateurs les sociaux démocrates, et démontépas à pas et systématiquement au nom de la loi des dominants, la loi de lajungle, la loi du plus fort.
Cette nouvelle barbarie que les salariés apprennent à mieuxconnaître chaque jour, ne respectent plus l’humain, le réduit à une ressourcedite humaine, au nom de la bonne gouvernance et du management « moderne »lire rétrograde. En fait en trente ans, le salarié est devenu une ressource jetable,flexible, précaire, tout est précaire, même l’amour dit Madame Parisot, laprésentatrice du journal du Medef, qui diffuse quotidiennement ses idéesreprises en boucle, rabâchées, pour les faire rentrer dans nos têtes d’êtreshumains qui n’acceptent pas d’être à une ressource.
La contre révolution et ses contre réformes est comme untanker lancé en pleine mer, ne s’arrêtepas facilement. Le totalitarisme n’est plus de l’autre coté du mur, qui esttombé en 1989, mais dans le mur qui s’est construit et développé dans la têtedes élites déconnectées de la réalité, vivant dans ses ghettos de luxe, quesont devenus certains quartier de la capitale, les couloirs dorés des palais dupouvoir.
Le totalitarisme qu’il fut fasciste, national socialistes,ou ses dérivés : le franquisme et le salazarisme, succombe toujours face àla réalité, au mur de la réalité et de l’humain. Toutes les tentatives derendre l’humain, inhumain : soldat, salarié robotisé, peuple soumis aujoug d’un parti unique fut il celui dit de la classe ouvrière, partout le totalitarismeéchoue, laissant derrière lui un champ de ruine, des cimetières débordant decadavres. Car les hommes épris de justice, de fraternité et de libertéfinissent toujours par triompher de la bête immonde, en résistant, en serévoltant et en se levant contre le totalitarisme.
Le totalitarisme de la création de valeur pour les réactionnaireset les dirigeants réactionnaires, connaîtra le même sort, déjà des foyers derévolte s’allument partout, et ce n’est qu’un début. Fruits de l’échec despolitiques néoréactionnaires, la crise s’est déclaré en 2007, n’en finit pas de rebondir, car ce monde de lacontre réforme et des politiques de la droite extrême refusent la réalité, ils entendent comme tout les totalitarismes lasoumettre et soumettre les hommes à leur volonté, à leur cupidité. Ce monde n’estpas viable, n’est pas durable.
La bataille de la contre réforme des retraites va être uneétape importante de ce réveil de la conscience des hommes, contre le nouveautotalitarisme du marché, de cecapitalisme réactionnaire, ce capitalisme total. Le sarkozysme triomphant n’estplus qu’un souvenir, raconter des histoires ne suffit pas pour gouverner unpays dans la durée. Le report à l’automne de la contre réforme des retraitesest un encouragement donné à tous ceux qui croient que les inégalités ne sontpas naturelles, qu’aucune élite ne peut se dispenser de réfléchir et d’agirpour le bien commun, sauf à se réduire à une mafia de profiteurs, que l’homme aautant besoin de liberté que d’air pour respirer. Le Sarkozysme est de plus enplus déshabillé, faisons renaître l’espérance en nous libérant du discoursdominant, inhibant et aliénant. Redevenons des hommes libres et égaux, quiveulent construire un autre monde un monde pour l’homme et non pour les réactionnaireset leur évangile de marché.
Jean Bachèlerie