Création de richesse et production
Partager la richesse part d'une bonne idée. Mais avant de partager la richesse, il faut s'interroger sur la création de richesse, la production.
la production de richesses reste, n'en déplaise à certains lié au processus du travail. Les robots sont le résultat d'un travail humain, leur organisation, leur insertion dans le processus de production. Tout ce qui échappe aux robots est effectué par du travail.
Enfin ce travail dans le monde actuel est entre les mains du processus de production désigné comme mondialisation. En fait le travail est f. ait pour les multinationales de l'industrie, des services et des grandes banques qui jouent sur les marchés financiers.
Vouloir partager les richesses produites par ces acteurs là, relève plus du rêve que de la réalité.
En effet que font les acteurs mondiaux de la production, ils utilisent la mondialisation pour mettre en concurrence les salariés du monde entier, d'une part et robotise d'autre part. Pour robotiser ils s'appuient sur la concurrence des salaries du nord et du sud, et sur une nouvelle organisation du travail au nord.
Cette organisation pour se mettre en place et permettre la robotisation et l'accroissement des profits , nécessite une nouvelle organisation du travail qu'elle qualifie de marché du travail. Il s'agit de rayer les conquêtes sociales, de rendre le travail rare, cela permettra à ceux qui travaille de se considérer comme des privilégiés. Les autres , les exclus vivront de ce que la société veut bien leur donner.
Vouloir faire l'impasse sur cet état de fait soit en accordant un revenu universel à ceux qui n'ont pas de travail, ou mieux à partager les richesses, c'est oublier, la volonté inébranlable des multinationales et de leurs actionnaires à accroître sans cesse et par tous les moyens leurs profits.
Pour obliger les multinationales et les actionnaires à réduire leur profit, il n' y a pas beaucoup d'armes: l'élection, on voit ce que cela donne sous le néolibéralisme triomphant, ou la lutte sur le terrain de la production. Cette lutte seule permettra un meilleur partage des richesses et pourra modifier ce partage durablement par la conquête démocratique. Les deux sont liés, car il faudra bien remettre l'état au service du plus grand nombre. On s'apercevra alors, que le travail ne disparaîtra pas mais qu'il faut en donner à tout le monde, ce qui sera le plus sur moyen de lutter contre les inégalités.
On s'apercevra alors que dans les pays développés aujourd'hui et dans le reste du monde plus tard, le travail peut se partager, laissant aux robots les travaux pénibles et répétitifs.
Critiquer le partage du travail en reprenant les arguments des néolibéraux ne fait pas avancer la discussion. Demandons pourquoi les trente cinq heures ont été adoptés dans l'industrie mécanique allemande, celle qui produit les robots bien avant la fin des années 90 en Allemagne: la bataille pour les 35 heures a commencé en 1978, poursuivi en 1984 et gagnée en 1995.
Le partage des richesses de ne se fera pas naturellement, il sera l'objet d'une bataille autour du partage des richesses entre salariés et actionnaires.
Ce que cette bataille doit faire disparaître c'est la rareté(1) du travail imposée par les grandes entreprises et les banques, in ne peut y avoir partage des richesses fruits du travail sans partage du travail et sans revaloristation du travail aux dépens du capital.
Jean Bachèlerie
1° il y a aujourd'hui des gisements de travail inexploité, car ils ne peuvent être uniformisés et soumis à la loi des grands groupes, ils ne sont pas assez rentables dans le modèle néolibéral!