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Billet de blog 16 juin 2013

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Réformes ou contre réformes ?

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Réformes ou contre réformes ?

Les pays européens  après les pays en développement découvrent ce que sont les réformes structurelles imposées par les marchés financiers, le FMI, la BCE et la Commission européenne.

Il est étonnant que peu de journalistes et économistes ne remettent pas en question la formulation de ces politiques : réforme.

Le mot réforme signifie amélioration «  Le Robert » amélioration apportée dans le domaine moral ou social. Pris dans son sens profond, on comprend que le choix des mots et la perversion de leur sens relève  d’un choix politique, masquer la réalité des politiques menées en son nom.

Le philologue allemand Viktor Klemperer a bien démontré dans son ouvrage la langue du troisième Reich, que le nazisme utilisait les mots pour signifier le contraire de leur sens profond. Ce travail a été repris en France par Eric Hazan la langue de la V° république.

Ce glissement, cette perversion des sens cachent aussi une régression politique majeur, celle de la sociale démocratie, devenue sociale libérale.

En fait social conservatrice comme l’a si douloureusement illustré Gerhard Schroeder avec une brutalité peu soucieuse de dialogue sociale réel.

Dialogue, autre mot dont le sens est perverti, dialogue signifie dans la logorrhée managériale et politique actuelle : réunir des « partenaires » pour écouter les experts dire ce qui est nécessaire pour permettre aux marchés de mieux fonctionner. Les partenaires sociaux doivent être responsables et accepter les efforts demandés en sachant convaincre ceux qu’ils représentent. De Dialogue il n’y a que le mot, un mauvais jeu de mot.

En fait de réformes les gouvernements qui se succèdent depuis le début de ce XXI° siècle, nous propose, non pas une amélioration, mais une régression sociale systématique.

Nous avons eu droit à la contre réforme du marché du travail, dite flexibilisation, nous allons avoir droit à une nouvelle   contreréforme des retraites. Un président de gauche croyait-on,  nous assène, nous vivons plus longtemps, nous devons travaillez plus longtemps ! ce bon sens s’inscrit tout à fait dans un langage conservateur, la gauche a toujours fait en sorte que la   vie donne plus de liberté, plus de bien être, et voilà maintenant  que le temps serait venu de faire des sacrifices alors que notre société n’a jamais produit autant de richesse, et devrait au contraire offrir à tous un mieux être, un mieux vivre ensemble, en procédant à des réformes : la réforme des impôts : qui élargirait l’assiette et taxerait tous les revenus en particuliers financiers.

Le raisonnement de notre président est caractéristique d’une dérive, d’une perte de sens, illustré par l’ »usage de mot qui ne signifie plus rien. Avec ce raisonnement, les jeunes étant mieux formés, ils devraient travailler plus et avoir moins de retraite et de loisir ? Au nom de quoi de la compétitivité des entreprises, qui gaspillent leurs profits en dividende plutôt qu’en investissant pour l’avenir, qui licencient, ce qui est la pire des violences comme elles veulent sans contrepartie.

L’amnistie sociale  est rejetée par   le président de la république, pour punir les violences, qui punit la violence patronale qui a déchainé ses violences nées de l’insécurité sociale grandissante conséquence des incessantes contre réformes mises en place de puis plus de 20 ans.

Les violences sociales ne sont pas amnistiées, mais un président de société impliquée en tant que haut fonctionnaire dans une affaire de détournement de fonds publics au bénéfice de Bernard Tapie, lui ne va pas être sanctionné !

Où va-t-on, le président souhaite-t-il infliger cette politique de régression sociale sans relâche, enterrant  avec elle tout espoir dans une politique au service de l’humain ? Veut- il enterrer le parti socialiste  au nom des nécessaires et douloureuses contre réforme ?

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