Le retour du patriotisme,
La fierté des jeunes en fait de tout un peuple, la force du vivre ensemble.
Notre pays est un pays républicain, né d’une révolution populaire, qui ébranla toute l’Europe, mais servit aussi les Etats unis dans leur lutte contre la monarchie Anglaise : déclaration d’indépendance le 4.07.1776, et de nombreux autres pays du monde.
La révolution a permis au peuple le tiers état mettre fin à l’ancien régime la monarchie de droit divin. La jeune République dut faire face dés 1993 aux attaques des monarchies voisines venant au secours de la monarchie française et voulant empêcher tout effet de contagion. Les armées révolutionnaires, armées du peuple en armes, remportèrent leurs premières victoires dès 1793.
On peut dater la naissance du patriotisme de cette époque. »
Le patriotisme désigne le dévouement d'un individu envers son pays qu'il reconnaît comme étant sa patrie…( des sociétés patriotiques se sont constituées, comme le club de 1789, source Wikipedia
Le patriotisme dés lors a toujours rassemblé le peuple, lorsque la patrie républicaine était en danger. Ce fut le cas en particulier lors de la guerre de 1914-1918, puis de 1939 à 1945.
Le patriotisme rassembla dés juin 1940 des françaises et des français de toutes origines et de toutes tendances politiques qui refusaient de se soumettre à l’envahisseur. Le général de Gaulle lançait son appel le 18 juin aux patriotes, les appelant à résister à l’occupant et à ceux qui se sont soumis à sa loi.
Au même moment le Maréchal Pétain prenait le pouvoir et avec l’aide des nationalistes et des opportunistes (radicaux ralliés comme Laval) et instaurait l’État français avec pour capitale Vichy 10 juillet 1940.
Le patriotisme a rassemblé de 1940 à 1944 progressivement une large majorité de français.
Le nationalisme divise, Vichy en offre l’illustration exemplaire, de même que les régimes se déclarant nationalistes :
La vague des régimes nationalistes et autoritaires prenait différent visage fasciste en Italie dés 1922 avec Mussolini et le parti fasciste.
Le Portugal de Salazar né du coup d’état de 1926 de la dictature nationale avant de devenir l’Estado novo en 1933.
Puis ce fut le national-socialisme triomphant en Allemagne avec Hitler et le NSDAP, qui arrive au pouvoir le 30 janvier 1933…
Les racines idéologiques de toutes ces contre révolution sont à chercher chez Charles Maurras théoricien du nationalisme intégrale et Maurice Barrès, et les contre-révolutionnaires : Edmund Burke, dès 1790, Jacques Mallet du Pan, Joseph de Maistre, ou avec les « aristocrates noirs » en France1 comme Montlosier, Louis de Bonald ou l'abbé Maury.
Les régimes nés du nationalisme ont tous rassembler en excluant : l’autre qui était différent, l’immigré, le juif, le franc maçon, le communiste, l’homme de gauche…
La réalité est toujours plus forte que les idéologies, le nationalisme est une idéologie, le patriotisme est la fierté de ses racines : locales, régionales, nationales, européenne au sens continental, racines territoriales et culturelles, le patriotisme se nourrit de l’inclusion des émigrés et des immigrés, c’est ce qu’illustre à la perfection le sport français, en particulier les sports d’équipe le football en tête, le football français a eu ses grands joueurs issus de l’immigration des années 30 : Kopa, Piantoni, Wisnieski, Cisowski, , comme le rugby français avec les Spangheros, Herreros, Bourgarel, les Camberabero, Yachvilli , Benazzi, Califano, Betsen, Ntamack.. et n’oublions pas l’équipe de France des moins de 20 ans championne du monde le mois dernier : avec Azagoha*, Jordan Joseph*,Ntamack, Bamba, Diallo, Kolingar,Woki, mais aussi l’équipe de France de rugby 2018 : Uini Atonio, Cedate Gomes Sa, Dany Priso, Rabah Slimani, Sébastien Taofifénua, Yoann Maestri, Judicaël Cancoriet*, Camara*, Mathieu Bastareaud*, Gaël Fickou, Wesley Fofana, Djibril Camara, Benjamin Fall, Teddy Thomas,…
Le sport collectif assimile de manière exemplaire les joueurs venus de culture et pays différents, leur apport enrichit nos sports collectifs. Etre en équipe de France c’est représenter le pays où ils vivent, en devenir membre à part entière. Ils sont liés par l’amour du maillot, qui est aussi une forme de patriotisme.
Le patriotisme n’a pas de couleurs politiques, ses racines puisent au plus profond de notre histoire et s’enrichissent des apports des émigrés, et des immigrés, de tous ceux qui ont choisi notre pays pour y faire ou continuer leur vie.
La marseillaise est le chant des patriotes, ce chant a failli être abandonné, comme le patriotisme aux nationalistes ! Lors de l’élection présidentielle en 2017, certains journalistes se sont indignés des drapeaux bleu blanc rouge et de la marseillaise chantée en fin de meeting de Jean Luc Mélenchon. Les mêmes en 2006 critiquaient Henri Emmanuelli parce qu’il chantait l’internationale à la clôture de meetings pour le non, sous prétexte que c’était « ringard », ils adorent aujourd’hui la « modernité » de Macron et LaRem ! En fait leur attitude contribuait à abandonner la Marseillaise, et le patriotisme au Front National. Puis à s’indigner de la montée du FN, les mêmes approuvaient l’étude de Terra Nova, qui demandait aux PS d’abandonner les classes populaires trop incultes pour accepter le néolibéralisme déguisé en social libéralisme !
Le patriotisme est d’abord local, puis régional, puis national, enfin européen, il permet de devenir Européen et universaliste. Le patriotisme assimile et fait barrage au communautarisme. Il permet d’accéder à l’universalisme n’est pas le cosmopolitisme, ni le multiculturalisme. Ce cosmopolitisme que le néolibéralisme voudrait développer pour effacer nos racines et le patriotisme.
On comprend pourquoi le capitalisme néolibéral n’aime pas le patriotisme, car il veut diviser pour s’affirmer, réduire les gens, les patriotes, les collectifs à des individus désarmés. Il n’aime pas les racines, qui sont le fondement de nous-mêmes, chaque personne a des racines, est née quelque part, d’un père et d’une mère, d’une famille, d’une petite patrie, d’une région, d’un pays dont elle a assimilé la culture, la mentalité, dont elle est légitimement fière. Car le patriotisme n’est pas agressif, il respecte les autres. La patrie accueille, partage, transmets et grandit en s’enrichissant de l’apport des autres avec leurs cultures, leurs racines. C’est cela le patriotisme s’enrichir de nos différences sans perdre nos racines, notre culture, enrichir notre culture.
J.B
* formés au Rugby Club de Massy Essonne, club qui forme les jeunes des banlieues, en fait des athlètes de haut niveau pour certains, enseigne les valeurs morales : solidarité, esprit d’équipe, goût de l’effort, travail : entraînement dur et valorisant, le rugby est une école de la vie pour tous les rugbymen pas seulement les premiers de cordées.