Le rugby français fut longtemps l'un des sports où son équipe national rivalisait avec les meilleurs:
finaliste en 1987 lors de la première coupe du monde en Australie,
finaliste en 1999 en Afrique du Sud
et en 2011 en Nouvelle Zélande.
Jamais notre sélection nationale n'avait subi une telle déroute: 9 essais à 1.
Dominé dans toutes les phases de jeu.
La question que soulève ce déclin, car depuis 2012 en championnat d'Europe: le tournoi des 6 nations, aucune victoire, la meilleure place fut quatrième, pire le XV de France fut dernièr en 2013!
Depuis 2002 le rugby français connaît un déclin régulier. Les responsables sont les instances dirigeantes de la Fédération Française de Rugby et de la Ligue nationale de Ruby, qui ont refusé de voir l'évolution du rugby, vers un jeu de mouvement, un jeu complet qui fait appel à l'intelligence des joueurs et du collectif.
Les choix de la fédération et de la LNR se sont porté systématiquement vers des entraîneurs prônant un rugby où la force, le défi physique sont privilégiés. Cette école a connu par le passé des succès notamment sous Jacques Fouroux, dont les héritiers sont Bernard Laporte (1999-2007) et Philippe Saint André.(2011-2015).
Depuis la fin des années 90, les règles du rugby ont changé, pour faciliter le jeu: l'essai est passé à 5 points, avec la transformation cela fait 7 points. La pénalités et les drops ne valent que 3 points. D'un sport permettant de pratiquer un jeu réducteur, ce qu'en football on a défini comme le "catenaccio", jeu défensif et destructeur , le rugby est devenu un jeu de mouvement.
Les techniciens français, comme J Cl.Skrela, Pierre Villepreux, Marc Lièvremont, P.Berbizier, G. Novès,F. Galthier, R.Ibanez l'ont compris. les instances dirigeantes n'ont pas entendu ces techniciens reconnus internationalement.
A ne pas avoir écouté un technicien du jeu de mouvement comme P Villepreux, qui est reconnu dans le monde entier,( il a fait partie de l'international rugby board (World rugby) : institution qui gère le rugby mondial et notamment fixe les règles du jeu) Notre Rugby a pris du retard, en privilégiant un jeu de défi physique, centré sur le jeu d'avant à en privilégiant la force, sur le mouvement, l'intelligence du jeu.
Il est étonnant d'entendre Ph Saint André analyser cette défaite: "La bataille des airs sous toutes ses formes. Renvois, touches, chandelles, dès que" les ballons venaient du ciel, ils étaient à chaque fois ou presque captés par des noirs. Quatre ballons chipés sur renvoi aux cinquante mètres, cinq de plus sur des lancers de Guirado ou Szarzewski, et un nombre incroyable de ballons récupérés sur du jeu au pied de déplacement. Les avants français et leur organisation sont clairement les premiers coupables."
Comment oser en tant qu'entraîneur, responsable du choix de jeu et de la stratégie, mettre en cause des joueurs: les avants, alors même qu'ils ont joué comme il le leur a imposé depuis 4 ans.
De même que les commentaires de B. Laporte qui critique sur TF1 le jeu pratiqué, en demandant plus de prises de risques, alors même qu'en tant qu'entraîneur il prône un rugby de défi physique, illustré par la présence dans l'équipe de France joueurs évoluant à Toulon, dont il est le manager, privilégiant ce jeu limité!
Cette lourde défaite devrait conduire les instance du rugby français à ouvrir les yeux et à admettre que le rugby est un jeu de mouvement faisant appel à l'intelligence des joueurs, intelligence individuelle et collective. Bref qu'elles se remettent en cause, au lieu d'être des instances de jeu de pouvoir, et de partage des postes.
A moins que comme F Hollande, son gouvernement et les dirigeants du parti majoritaire , elles nient la réalité, et n'assument pas leur responsabilité..