Les élections en Hesse, à l'origine de la reprise en main du SPD par les amis de G Schroeder, le camarade des Patrons, sociaux libéraux, ont conduit ce parti à faire échouer Andrea Ypsilanti dans sa tentative de former une majorité SPD, verts et Linke, en obtenant de 4 députés SPD qu'ils refusent la confiance à cette majorité de gauche.
Résultat le parlement de Hesse a été dissous et hier de nouvelles élections ont eu lieu hier.
Le taux de participation a été de 60% au lieu de 64%.La liste CDU était dirigée par le ministre Président sortant Roland Koch (aile droite de la CDU), la liste SPD TSG Thorsten Schaefer Guembel, nouveau venu. Soutenu lors de la dernière réunion publique par F Muentefering, le leader du parti et Steinmeier, le "charismatique» candidat du SPD au poste de chancelier en septembre prochain, il essuie une défaite cinglante Ypsilanti avait obtenu 37,7% des voix, il perd un tiers de son électorat pour se retrouver à 23,7%.
Le parti de gauche: die Linke obtient 5,4% progressant légèrement, le FDP obtient 16,2% (+6,8 ), les verts 13,7 (+6,2), la CDU ne progressant que de 0,% à 37,2%.
Steinmeier avait appelé au renouveau du SPD derrière lui, l'addition est lourde.
Les électeurs ont sanctionné la ligne politique du SPD de plus en plus libéral de moins en moins social. P. Steinbrueck, le ministre des Finances, n'a t il pas critiqué Gordon Brown pour sa politique de baisse de la TVA en le traitant de Keynésien attardé.
Le SPD qui avec sa loi Hartz IV a permis un retour massif des salariés pauvres en Allemagne 12% de la population active , Cette loi a obligé les chômeurs à utiliser leur épargne, celle de leur épouse et de leurs enfants avant de faire appel aux indemnités chômages!
De manière étonnante P Steinbrueck, F Muntefering et Steinmeier n'ont pas demandé aux dirigeants de banques qui ont failli de rembourser leurs économies pour couvrir la déroute de banques comme Dresdner, IKB, Hypo Real Estate, Bayerische Landesbank...
Gageons que 2009 va être une année difficile pour le SPD avec les élections régionales Sarre, Thuringe, ... les Européenne et en septembre les élections au Bundestag.
Comme la sociale démocratie européenne ce parti est tétanisé par la crise financière et économique actuelle, et il est allé tellement loin dans les politiques économiques et sociales néolibérales, qu'il refuse de renoncer comme les néo converties à ses croyances.
Il n'est qu'à lire le programme du PSE pour être convaincu de la déroute intellectuelle de la sociale démocratie européenne, qui précède sa débâcle électorale.
Jean Bachèlerie