C'est la lutte entre les dominants qui font aujourd'hui les lois, et les contrats, et les dominés à qui les dominants systématiquement enlève un à un tous les pouvoirs et contre pouvoirs dont ils disposent: la démocratie, la démocratie sociale: les conquêtes sociales, et leurs institutions qui sont vidées de leurs pouvoirs et détournées de leurs missions. C'est aussi pour les dominants asseoir leur domination totale sur les partis de gouvernement: de droite comme de gauche.
Les dominantsont pris en otage la démocratie par le biais des partis de gouvernements, partis gestionnaires, raisonnables. Reste la seule opposition qui vaille: la démocratie à la base, qui résite aux dominants. Parmi les dominés, les premiers à résister sont ceux qui souffrent le plus, ils sont sur la ligne de front: en première ligne, les ouvriers, les employés, les cadres petits et moyens, les indépendants attachés à leur métier et leur indépendance, et les intellectuels critiques, mais aussi les cadres critiques, les cadres supérieurs critiques, les dirigeants de PME qui souffrent, les indépendants, certes tous minoritaires dans leur environnement, mais résistant, tenace, combatifs...
Comme toujours dans l'histoire les dominants divisent pour régner, c'est ainsi qu'ils trouvent des supplétifs dans le monde du travail, les syndicats, aujourd'hui: les dirigeants de la CFDT, leurs alliés de la CFTC, et les dirigeants de la CGC, qui n'écoutent pas et n'ont jamais écouté la base, comme au plan politique le PS.
Depuis la fin des années 70 nous sommes dans une période où le néolibéralisme, en fait le capitalisme intégral ou total s'est progressivement emparé de tous les leviers de pouvoirs, mais pas de tous les hommes et les femmes, pas des syndicats proches de leur base, qui refuse d'être raisonnables, de se faire adouber par les dominants, comme l'ont accepté dès 1983 la CFDT.
Nous sommes depuis 1990 entrés dans l'ère du capitalisme total, comme totalitaire, il n'a plus d'adversaire connu et reconnu. Mais l'être humain sera toujours un homme révolté, un être qui résiste, qui réfléchit, cherche et finit par renverser les dominants, c'est le cours de l'histoire, à ceci près, que ce cours n'est pas écrit d'avance. Pas de déterminisme fut il historique, pas de déterminisme social, les dominants seront mis à bas comme en 1789, comme en 1871, comme en 1917, comme ne 1936, comme en 1945, comme en 1981-1986, même si le manque de cohérence politique a conduit au néolibéralisme, à partir de 1986 et pire de 1989 à 1993, défaite historique du PS, comme en 2002, le candidat PS battu par la droite et l'extrême droite et semble -t-il 2017, si nous ne renversons pas la table.
Ces défaites sont la conséquence du refus des responsables du PS d'assumer ces défaites, ce refus a conduit inéluctablement au" meilleur d'entre eux", François Hollande d'arriver au pouvoir sous l'aile protectrice des dominants. J M Ayrault fut le premier à les rassurer, nous ferons mieux et plus vite que Schroeder, qui a conduit le SPD a une défaite historique dont il n'est pas près de se relever.
Alors les hommes et femmes révoltés doivent tout faire pour que 2017 ne signent pas une nouvelle progression du capitalisme totalitaire.