Jamaisdepuis 1968, notre pays n'a connu une telle vague de manifestations,manifestations réunissant 3,5 millions de personnes régulièrement depuis présde 6 semaines.
Jamais les manifestations, le mouvementsocial n'ont bénéficié d'un tel soutiende l'opinion : prés de 3 français sur 4.
Jamais un chef de l'état, son premierministre et le gouvernement n'ont connu un tel niveau d'impopularité.
L'opinioncomme les manifestants, malgré le matraquage de nombreux médias serviles fontpreuve d'une grande maturité. Ce mouvement ne s’essouffle pas mais s’étendprogressivement à toutes les catégories de la population.
Dans cecontexte jouer le pourrissement ou l'autoritarisme, pour apparaître comme lesauveur, souligne dans quelle impasse se trouve cet omni président agitédevenu impuissant!
La maturitédes manifestants et la lucidité de l'opinion ne seront pas facilesà manœuvrer. On voit mal comment ce régime à bout de souffle pourrait inverser la tendance. Ce présidentet sa cour ont perdu toute crédibilité, ils sont rejetés comme aucun autre par une écrasante majorité de français.
Les différentes manœuvres, quece pouvoir aux abois et dévoyé pourraient utiliser passeront, pour ce qu'ellessont une tentative d'intoxication, une volonté de d'échapper à la déroute en détournant l'attention des vraisproblèmes: le rejet de la mondialisation libérale, de la loi des marchésfinanciers, pour faire régresser les conditions de vie et de travail desfrançais. Les français n’acceptent plus la démolition de l’état social dont lesbases furent posées par le CNR à la libération.
Sarkozypeut jouer au Docteur Folamour, le seul risque qu'il court est de faireexploser la bombe entre ses mains.
Le mouvement social sait où il veut aller,il pousse les directions syndicales et la gauche à accentuer la pression pourmettre un terme à cette tentative de transformer notre république en régimelibéral autoritaire, rétrograde et ouvertement aux servicesdes intérêts dominants. Le peuple s’oppose à la grande régression mise en scène par certains « intellectuels »de cour et mise en place par ce président et son gouvernement sourdset aveugles au point de perdre toute légitimité.
Résistons,manifestons, faisons grève, jusqu’à ce que la raison l’emporte face auxprovocations, et à la violence de ce pouvoir rétrograde.
Jean Bachèlerie