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Billet de blog 20 septembre 2009

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Changer pour que rien ne change

Le débat lancé par Médiapart le PS hors les murs, apassionné les lecteurs mais n’a semble t il pas encore atteint les dirigeantsdu PS.

Que nous propose le PS à la rentrée, après un débat sur lesprimaires, qui permet d’éviter la réflexion sur le fond : quelle politique, quelle économie pour offrir une alternative aux français ?

Ségolène Royal dans la logique des primaires propose dedépasser le PS, pour l’enterrer et fonder un parti démocrate à la française.

Cela aurait l’avantage de réduire le débat politique auchoix entre le centre droit et le centre gauche. Tout le monde serait d’accordsur le fond : l’économie de marché, la mondialisation heureuse, en fait labataille électorale aurait pour but de se battre pour les places.

Après la rencontre de Martine Aubry avec les intellectuels,qu’elle n’a pas écouté faisant dire à certains le contraire de ce qu’ilsavaient dit.

Notre pays est dirigé par la droite la plus réactionnairedepuis Vichy, le PS devrait avoir un boulevard devant lui…Mais voilà, il nevoit pas la montée de la pauvreté, du salariat pauvre et précaire, il ne voitpas la crise…

Pour une raison simple la sociale démocratie est incapablede rompre avec le monétarisme et la politique de l’offre, l’obsession de l’équilibrebudgétaire.(lire l'état prédateur de James K Galbraith) La sociale démocratie est incapable de s’opposer sauf en paroles :l’Europe sociale, et à la marge au libéralisme, on l’a vu récemment faciliterla réélection de Barroso à la tête de la Commission Européenne, pour quelquesstrapontins.

Martin Schultz lors des Européennes était venu vanter l’Europesociale, il va sans doute la réussir avec Barroso !

Le PS et la sociale démocratie ne trouveront pas leurrenouveau dans les solutions tactiques : primaires, dépassement du PS, duclivage droite gauche, mais dans la remise en cause de leur crédo sociallibéral, en proposant une autre politique économique, en rompant avec lamondialisation qui ne profite qu’aux transnationales et à une minorité.

Cela est douloureux, soit lasociale démocratie se réveille, retourne à ses valeurs, soit elle va être dépassée.C’est pour cela que la gauche de gauche a un avenir comme vont le montrer lesélections allemandes, Die Linke pèse dans le débat outre Rhin, en France leFront de Gauche doit réussir la même chose, avec une gauche forte, le PSreviendra à gauche ou dépérira.

Jean Bachèlerie

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