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Billet de blog 20 novembre 2014

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délit d'initiés BNP Paribas : M Pébereau, B.Prot et Ph Bordenave poursuivis

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les dirigeants de BNPP: Pébereau, Prost , Bordenave poursuivis pour  

délit d'initiés  

 Michel Pébereau le parrain des milieux d'affaire, et promoteur du néolibéralisme,  Président honoraire de BNPP, Baudouin Prot, son successeur,  Président, Président directeur général (contraint à la démission fin 2013),  et Philippe Bordenave Directeur Général délégué,  sont poursuivis par la justice et l'autorité des marchés financiers pour délit d'initié, comme le révèle le Canard enchaîné.

Décidément la plus grande banque de l'hexagone, et première banque européenne , traverse une passe difficile, ou plutôt ses dirigeants. BNPP a été  condamné  aux Etats unis pour violation de l'embargo sur le Soudan, l'Iran et Cuba, à payer une amende de 8,9 millions de dollars(1).

 Ces dirigeants dont la presse spécialisée a vanté les mérites et fait l'éloge depuis plus de 10 ans, ne pouvaient se contenter de revenus de plus  2 millions d'euros par an(2), agrémenté de stocks options et  jetons de présence à divers conseil d'administration, sans oublier la retraite chapeau. (€ 800 OOO de pensions pour Michel Pébereau, 522.432 euros pour Baudouin Prot.)

Comment avec des revenus aussi conséquents, ces trois dirigeants comblés ont ils pu commettre un délit d'initié?

En vendant de gros paquets d'action, en 2013 (les fameuses stock options)avant que la condamnation de BNPP aux Etats Unis ne soit connue. Par crainte de  voir chuter le cours de l'action, Ils ont vendu 290 000 actions représentant 12 millions d'Euros. Répartis ainsi: Baudouin Prot a vendu 210 000 actions, soit € 9,2 millions, Michel Pébereau 50 000  soit €2,5 millions et Philippe Bordenave  30000 actions soit 1,3 millions.

La raison principale est le sentiment d'impunité, dirigeants de  BNPP la plus grande banque française et européenne, ils ont  a leurs entrées à l'Elysée et leur réseau fonctionne à plein régime à Bercy. Gageons que l'arrivée d'Emmanuel Macron  a du que les rassurer sur leur pouvoir d'influence. 

Michel Pébereau est un homme habile, de droite néo libéral convaincu et influent, après la défaite de L. Jospin, il recrute dés 2003 deux brillants énarques de "gauche": Frédéric Lavenir, ex directeur adjoint  du cabinet de DSK et François Villeroy de Galhau(3), ex directeur de cabinet de DSK. Tous deux deviennent rapidement des dirigeants de BNPP, ils sont nommés à l'état major comme aiment le dire ces gens de bonne compagnie!

François Villeroy de Galhau est devenu Directeur général délégué. Il a& ses entrées  à  Bercy et à l'Elysées.

Cette affaire est exemplaire des liens qui unissent les pouvoirs publics et le monde bancaire.

 La justice et l'autorité des marchés Financiers, dont Jean Pierre  Jouyet fut le président de 2008 à 2012, seront-elles assez indépendantes et  déterminées pour condamner ces banquiers dont l'éthique et le sens de l'intérêt général ne sont  pas les qualités premières?

1/ pour mémoire François Hollande est intervenu , sans succès auprès B.Obama pour  défendre la cause des dirigeants de  BNPP.

2/ revenus annuels :

Michel Pébereau ( en 2010):

3/ de la famille Villeroy (Villeroy et Bosch, ) conseiller européen du ministre des finances puis du  premier ministre Pierre Bérégovoy, occupe ensuite diverses responsabilités à la Direction du Trésor à Bercy, puis à Bruxelles comme conseiller financier à la représentation permanente de la France.

Sous le gouvernement de Lionel Jospin, il est directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn de 1997 à 1999, de Christian Sautter de 1999 à 2000 au ministère de l'Économie et des Finances, puis directeur général des impôts de 2000 à 2003.

Les liens du pouvoir avec BNPP ne sont qu'un exemple, tout le monde connaît les liens entretenus avec Christophe de Margerie (Total), de Castries (AXA), pour ne citer que les plus connus.

La très grande proximité de François Hollande avec les dirigeants de grandes entreprises et banques expliquent tous les renoncements: signature du TSCG,  renoncement à la réforme fiscale, à la réforme bancaire, à une loi digne de ce nom contre les licenciements boursiers.

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