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Billet de blog 20 décembre 2013

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François Hollande, de qui est il le président?

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François Hollande, de qui est-il le président ?

Il y a 18 mois, les classes moyennes et les classes populaires exclus de la vie économique par Sarkozy, votaient massivement pour le président du changement c’est maintenant : François Hollande.

18 mois plus tard où en sommes-nous,

La réforme fiscale ? La lutte contre les inégalités ? Le vote des immigrés ? Le redressement industriel ? La renégociation du traité budgétaire européen ? La fin du bouclier fiscal ? L’abandon de la tva antisociale ?  La taxe sur les transactions financières ? La réforme bancaire ? Les investissements d’avenir ?

Le changement c’est maintenant : nous a apporté la signature du traité budgétaire européen,  L’acceptation des politiques d’austérité, l’abandon de toute volonté réelle et concrète de redressement industriel, de toute politique d’Europe indépendante.

La politique européenne et étrangère s’inscrit dans la continuité du Sarkozysme :  maintien dans l’Otan, l’abandon de la politique de défense européenne et de sa brigade franco allemande,  pire avec  l’alignement sur le premier ministre Israélien d’extrême droite Netanyahou, une politique de gendarme de l’Afrique digne de la pire des françafrique, l’éloignement de la Russie, la soumission au pacte transatlantique

Les conséquences  sont un affaiblissement de l’industrie française et européenne et sa soumission aux industries américaines de l’armement et des hautes technologies.

Au plan social : la politique des contre réformes néolibérales s’est non seulement poursuivie mais approfondie avec l’ANI qui sécurise les grandes entreprises et le Medef et flexibilise les salariés, les licenciements sont plus faciles et moins coûteux, alors même que le chômage n’a jamais été aussi élevé ! Il atteindra 11% au second trimestre 2014 (prévisions INSEE).

La politique de démolition du modèle social s’est poursuivie, avec une nouvelle contre réforme des retraites, allongeant la durée de cotisation, et implicitement du départ à la retraite, le coût étant uniquement supporté par les salariés !

Le droit du travail est démoli systématiquement, l’inspection du travail continue à être neutralisée et démantelée pour la plus grande joie du Medef. Le dialogue social affiché comme priorité débouche sur des arrangements en coulisse avec les syndicats « jaunes », et mieux pout faire des économies les élections aux prud’hommes vont être supprimées !

L’austérité c’est toujours  maintenant, avec en plus le bouclier fiscal maintenu grâce à l’imposition à 75%, la non remise en cause du barême de l’ISF, et pire les grandes entreprises qui n’ont jamais payées aussi peu d’impôts :  8% de leurs profits, continuent à percevoir  de 130 à 150Mrds de subvention annuelles, dont 45 milliards de passage au 35 heures devenues aide à la compétitivité, auquel au nom du credo de la politique de l’offre François Hollande a cru bon de rajouter 20 mrds par an le fameux crédit d’impôt compétitivité, qui est financé par la TVA antisociale ! Comme ce n’est jamais suffisant Moscovici à évoquer une nouvelle baisse de la fiscalité pour les entreprises !

Bien entendu au nom de la politique de l’offre devenue grâce aux communicants de l’Elysée socialisme de l’offre, (en clair socialisme de la réduction du coût du travail !) pas d’augmentation du smic hors celle réglementaire, austérité salariale alors même que les dirigeants de grandes entreprises augmentent leurs salaires leurs stock options, leurs retraites chapeau, les dividendes en hausse pour les actionnaires, et un coût du capital insupportable, et les investissements en panne.

L'avenir est sacrifié à l'austérité, avec la poursuite d'une réforme des universités visant à diminuer les aides de l'état, le résultat: certaines universités sont en faillite, la jeunesse est sacrifiée, sauf celle privilégiée  qui peut se payer les grandes écoles commerciales privées.

Le résultat est qu’après 18 mois d’exercice du pouvoir,  François Hollande et l’exécutif battent les records d’impopularité. François Hollande unit les français contre lui et son gouvernement. Il sert les intérêts des dominants, n’en recueille même pas leur reconnaissance, et l’économie est exsangue, la croissance nulle ou quasiment !

Le chômage ne recule pas, ni les déficits ni la dette. La France ne pèse plus rien ni au niveau européen, elle suit les politiques d’Austérité de Merkel, ni au plan mondial, elle s’aligne sur la politique des Etats Unis, voir va au-delà en suivant les théoriciens néo conservateurs avec Netanyahu !

Cette politique détestable  est le moteur de la montée de l’extrême droite, elle aggrave la pauvreté, elle divise les pauvres, stigmatise certaines catégories de la population,  elle conduit inexorablement de la résignation, à l’indignation et à la révolte qui se manifestera dans la rue ! Elle porte tort à l’image de la gauche toute entière, et prépare son rejet.

En 2014, nous devons tous dire à François Hollande que son socialisme de l’offre, est une  tromperie qui cache mal, le manque de socialisme, l’absence d’une politique industrielle, le manque d’Europe, en se soumettant au pacte transatlantique et la renonciation à bâtir un avenir solidaire. François Hollande sera le président de gauche à provoquer un vaste mouvement social !

Jean Bachèlerie

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