Jean Bachèlerie (avatar)

Jean Bachèlerie

retraité

Abonné·e de Mediapart

288 Billets

1 Éditions

Billet de blog 22 mars 2010

Jean Bachèlerie (avatar)

Jean Bachèlerie

retraité

Abonné·e de Mediapart

Où va Médiapart ?

Jean Bachèlerie (avatar)

Jean Bachèlerie

retraité

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Médiapart :diversité ou alignement ?

Les élections régionales nous posent à nous lecteurshistoriques de Médiapart la question suivante :

Mediapart journal d’investigation, d’analyse, et de la diversité intellectuelle et politique,est il en train de se normaliser ?

Le traitement des élections régionales interpelle : laparole est aux partis, seuls deux partis ont donné leur point de vue le PS etEurope Écologie, Pourquoi le Modem n’a-t-il pas eu la parole, pour le Front degauche a-t-il été carrément absent y compris des commentaires ?

Médiapart se normalise t il en caressant les partisdominants public dans le sens dupoil ?

Les commentateurs à qui Médiapart a fait appel dés hier,dans leur choix, comme dans les propostenus par exemple Daniel Cohen, apôtredu renouveau de la sociale démocratie, incapable de reconnaître la défaite demanière claire, refusant de considérer que ce qui domine est la crise sociale,et que sa vision sociétale de la politique est en échec partout en Allemagne,en Grande Bretagne, en Italie, en Espagne, Zapatero , il refuse de mener unepolitique sociale et économique qui sorte des canons du néolibéralisme, unepolitique de gauche, il réussit à faire descendre dans la rue les syndicats etles électeurs de gauche, et se met à dos le centre et la droite. Où est passéle modèle espagnol, il est englouti par la crise qu’il a largement alimenté parses politiques de l’offre, comme son voisin portugais, le soi disant socialdémocrate Socrates.

Jacques Julliardet Hélène Gassin ont des idées, desanalyses qui tranchent avec la paralysie de la pensée de «gauche autoproclamée » moderne, lagauche soumise à la mondialisation libérale, c'est-à-dire rétrograde, contreréformiste et de la droite extrême, une mondialisation contre révolutionnaire,qu’illustrent parfaitement l’impuissance révélée par les propos d’une grande pauvreté de Daniel Cohen. Il nemanquait qu’Elie Cohen le jovial donneur de leçon de la modernité libérale, descontre réformes et des politiques rétrogrades, douloureuses mais nécessaires.

Pourquoi Médiapart n’a-t il pas interrogé Emmanuel Todd, Jacques Sapir,Michel Aglietta, Gabriel Colletis,Jacques Généreux, Bruno Amable, Christophe Ramaux, Dominique Plihon, ThomasCoutrot, J M Harribey, J P Fitoussi, Marcel Gauchet, Jean François Kahn? Est ce la peur de déplaire ? La peurd’avoir raison trop tôt ?

Cher Médiapart n’oubliez pas vos racines, n’oubliez pas voslecteurs, n’oubliez pas que la crise actuelle est l’illustration de l’échec dela gauche dite de gouvernement, son ralliement à la mondialisationconservatrice, c’est le résultat de politiques économiquesconservatrices, rétrogrades et antisociales, c’est l’échec du tout marché,C’est la défaite des nouveaux Guizot : jacques Attali, Alain Minc, PascalLamy, DSK, François Hollande et Ségolène Royale.

Oublier le social et refuser de réfléchir comme DanielCohen, sur la montée des inégalités, le retour de la pauvreté de masse, labaisse du niveau de vie des salariés, c’est le déni de réalité, et expliquerque la société est atomisée, c’est manifester une incompréhension totale de laréalité économique et sociale.

Oui les salariés existent et ils ne vivent que de leurssalaires, seuls 5% de la population profitent réellement de la mondialisationen accroissant ses revenus et son patrimoine, 80% sont perdants, salariés,artisans, patrons de PME sous traitantes, commerçants, salariés flexibles etprécaires, jeunes sans emploi ou dans la précarité, La flexisécurité, c’est leretour des salariés pauvres, de la misère de masse, parallèle au chômage demasse, dans nos sociétés européennes qui n’ont jamais été aussi productives etaussi riches.

C’est nier le nécessaire partage de la valeur ajoutée, leretour de l’état, car qui peut imposer des régulations, une fiscalité juste,une solidarité sociale : la sécurité sociale à la place de l’assurancemaladie, le plein emploi au lieu du chômage de masse, le ré industrialisation, l’avenir c’est le retour de l’Europeà son modèle social, rénovée, avec un état fort, et une solidarité sans faille.

Les régionales :

Le Limousin, il est étonnant qu’un grand journal du soirécrit contre les faits, que la hausse de participation + 3,43% semble avoir joué en faveur de la gauche, cequi est vrai.

Mai se croit obliger d’ajouter : »le PS dont laliste avait fusionné avec celle d’EuropeÉcologie, en oubliant de signaler, qu’b EE s’est soumis au choix des places accordées à EE, pour exclure unreprésentant éligible, mais hostile à la LGV Poitiers Limoges !

Pourquoi Médiapart n’a pas noté de ce refus de voir lepaysage électoral tel qu’il est ?

Le Monde écrit sans rire Le Parti socialiste est le grandgagnant du second tour !

Gagnant par rapport à 2004, le PS en 2010 n’atteint que 47,95% des voix au lieu de 62,02 % en 2004, enrevanche le grand gagnant est passé sous silence : la Liste Limousin terrede Gauche, qui de10, 4% aux européennes, est passée à 13,13 au premier tout passe à 19,10 % soitplus 50% ! Par rapport au premier tour ou de 100% par rapport auxeuropéennes. Cette performance permet à la gauche de représenter 67% soit deuxélecteurs sur 3.

En Bretagne, même chose, où le PS a fait preuve de la mêmearrogance et de la même volonté hégémonique Il passe de 58,66% en 2004 à 50,27% en 2010,alors que les verts passent de 12,21% au premier tour à 17,37%, permettant làencore à la gauche de représenter plus de 2 électeurs sur trois. En revanche le PS peut se flatter d’avoir permisà l’UMP de gagner la Réunion, alors que la gauche PS plus PCR représente prés de 65% des voix, mais le PS a refusé defusionner avec le PCR.

Cela devait être dit car le PS n’a pas changé entre lesdeux tours et sa volonté hégémonique et sa soumission aux politiques néorétrogrades de la mondialisation libérale, n’ont pas changé, le PS est toujoursdans une logique d’accompagnement, de contre réformes, il continue à nier laquestion sociale.

Nous lecteurs de Médiapart souhaitons que Médiapartreste un journal libre ouvert auxgaullistes comme au Modem, à la gauche antilibérale,à la gauche de gauche, comme au PS, qui ne sait plus trop où il est et ce qu’ilpeut se permettre de penser e dire.

Pour redonner des couleurs à la démocratie, éviter les intellectuels médiatiques dont les colonnes du Monde auFigaro en passant par le Parisien et Libé leur sont déjà largement ouvertes.

Médiapart doit rester innovant, ouvert et différent. Sinon pourquoi ne pas s’abonner à un journal de lamondialisation heureuse ou de la compassion bis ?

Jean Bachèlerie

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.