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Billet de blog 23 mars 2010

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contre réforme des retraites: les syndicats face au chois soumettre ou résister

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Syndicats : résignation etdémission face à la contre réforme libérale ou résistance aujourd’hui pourchanger de politique économique sociale et européenne.

La résignation pour ne pas dire la démission des dirigeantssyndicaux est patente. La CFDT s'est rendue sans condition dés 1993 (contre réformeBalladur pour apporter un soutien clair et »courageux à la contre réformeJuppé de 1995 contre les millions de salariés qui ont soutenu les cheminots engrève et les rares intellectuels critiques :Pierre Bourdieu, Robert Castel, J Pierre Le Goff,) la soumission de la CFDT depuis 1995 est exemplaire. Elle réussit mêmeà tuer les manifestations hostiles à la contre réforme Raffarin, qui ont vudéfiler dans la rue des millions de personnes comme jamais depuis mai 1968.

La maladie de la soumission, de la démission face à sesresponsabilités, face à l’histoire est une maladie contagieuse. La modérationde Bernard Thibault depuis l’arrivée au pouvoir de Sarkoléon ou Pétain IIIlaisse pantois, et nous interpelle, commun le dirigeant de la centrale la plusà gauche, peut il être aussi peu combatif contre le gouvernement le plusréactionnaire depuis juin 1940 ?

L’histoire nous le dira.

Pourtant les arguments pour résister à une contre réformequi ne profitera comme son nom l’indique qu’aux entreprises du CAC 40, auxtransnationales et aux dirigeants bénéficiant de retraites privées, ne manquentThomas Piketty souligne comme les arguments de droite extrême de Sarkozy sontfallacieux. L’âge de départ à la retraite ne tient pas, pas plus que l’argumentde l’allongement de la durée de vie, lorsque le pays est accablé par un chômagemassif, touchant en priorité les jeunes, et ceci depuis plus de 20 ans ;le déficit de la sécurité sociale et des caisses de retraites trouvent là leur origine.

Ce qui importe est la durée de cotisation, et là encore toutdépend du niveau d’emploi avec un chômage flirtant avec les 10% et des salariéspauvres, en sous emploi, ou sous payés, aucune contre réforme des retraites nerésoudra le problème.

Ce que cache le débat sur la contre réforme des retraitesest la démollition totale de l’état social, la sécurité sociale est devenue l’assurancemaladie et ne demande qu’à s’ouvrir auxassureurs privés, la couverture à ceux qui peuvent payer.

Pour les retraites c’est l’ouverture au marché, aux produitsfinanciers donc à la capitalisation, qui est nécessaire pour casser la,répartition, seul modèle juste et égalitaire.

Les préoccupations sociales de Sarkoléon, Pétain III sontcelles de la création de valeurs pour les actionnaires et les dirigeantsactionnaires et rétrogrades.

Auront droit à la retraite ceux qui ont des revenussuffisants pour payer les produits offerts par les institutions financières.

Qu’aucun syndicaliste digne de ce nom ne rappelle avec forceces évidences laisse rêveur.

Surtout que le système de retraite par capitalisation aéchoué et a conduit à la faillite du système en 1939. C’est pour cela que leCNR a conçu et mis en place un système de sécurité sociale pour tous et deretraites par répartition pour tous.

L’enjeu du débat est résister au contre réforme de l’étatfrançais des Sarkozy dit Pétain III et d’exigerdes entreprises qu’elles incluent dans leur cotisation retraite les progrès dela productivité, que l’augmentation des salaires ne soit plus tabou, caraccroissement de la productivité, stagnation des salaires et chômage massifplus salariés pauvre signent la mort de la solidarité entre actifs et entregénérations, le triomphe des riches, des dominants contre la masse de ceux quin’ont que leur salaire pour vivre.

Non à la contre réforme des retraites et de l’état social,oui au retour à la république, à la solidarité, à l’égalité de droits et à lafraternité, le vivre ensemble.

Cela passe par un réveil des valeurs de résistance face à lacontre révolution « libérale ». Résister dés aujourd’hui pour changerla vie demain. Pour revenir à la république sociale et démocratique.

Jean Bachèlerie

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