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Billet de blog 24 septembre 2008

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La mondialisation n'est plus heureuse!

 La crise quelle crise ! Vive la Crise! Il y a deux semaines dans le cadre d'Ecofi, la réunion des ministres de l'économie et des finances, Nice a rassemblé tout le gratin de la banque et de la Finance sous l'égide du Think Tank(réservoir à pensées) comme il s'intitule, en anglais c'est plus chic, Eurofi, c'est son nom est coprésidé par deux éminents banquiers Jacques de la Rosière, ex gouverneur de la banque de France, ex président de la Berd.. et Daniel Lebègue ex DG de BNP, puis de la Caisse des dépôts, président de transparency international france.

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La crise quelle crise ! Vive la Crise!

Il y a deux semaines dans le cadre d'Ecofi, la réunion des ministres de l'économie et des finances, Nice a rassemblé tout le gratin de la banque et de la Finance sous l'égide du Think Tank(réservoir à pensées) comme il s'intitule, en anglais c'est plus chic, Eurofi, c'est son nom est coprésidé par deux éminents banquiers Jacques de la Rosière, ex gouverneur de la banque de France, ex président de la Berd.. et Daniel Lebègue ex DG de BNP, puis de la Caisse des dépôts, président de transparency international france.

Nous avons passé prés de trois jours à écouter religieusement, il ne faut pas rire, des débats comme prendre en compte : l'innovation dans le cadre de du fond européen d'investissement, les systèmes de paiements électroniques, une opportunité sous employée, mais aussi comment restaurer la confiance des investisseurs, la banque de détail sans frontière son potentiel d'avantage pour les clients,, la participation financière et les systèmes de rémunérations des salariés: actions, participation, intéressement enjeu et perspectives en Europe, pour une supervision efficace des groupes transfrontières,, apprendre de la crise financière....les priorités dans le domaine des infrastructures des marchés actions, obligations et les perspectives transatlantiques, pour ne pas vous ennuyer citons: Le rôle des investisseurs à long terme pour accroître la stabilité financière. Ce colloque s'est tenu clin d'oeil de la réalité face aux rêves ou fantasmes des dominants de la finance, au moment où Lehman Brothers a rendu l'âme entraînant tous les marchés financiers au bord de la catastrophe. La vie continue comme si de rien n’était.

Conclusion : le meilleur remède, Daniel Lebègue l'a redit dans le Monde récemment, plus d'éthique, des collèges nationauux de superviseurs qui se rencontreraient au niveau européen, bravo et puis rien.

La planète financière est dévorée par un incendie ravageur, mais il est t urgent de ne rien faire, ou de faire semblant de faire, d'abord parler et montrer que les dominants de la finance sont conscients et maîtrisent la situation. Ensuite proposer un cocktail explosif: 5 volumes d'éthique, un petit zeste de minirégulation et un volume d'autorégulation pure.

L'incendie s'est propagé, et la vie continue, la régulation on verra plus tard. Restons éthique et tout ira pour le mieux, laissons les états privatiser les pertes et au besoin nous les dominants nous ouvrirons nos parachutes en or avant de quitter l'avion qui va s'abîmer dans un océan de pertes.

La crise financière est née avec Reagan et Thatcher les grands promoteurs de la dérégulation, le marché où elle est le plus achevé: le marché financier. Reagan et Thatcher repris en choeur par les zélotes de la mondialisation heureuse nous ont enseigné sans relâche, que rien n'est mieux ni plus fort que le marché. Ils avaient oublié la réalité!

La descente du fantasme est rude, l'atterrissage sévère, mais ne vous inquiétez dans 6 mois un nouveau colloque nous enseignera qu'une bonne crise était nécessaire pour que tout reparte comme avant, vive l'autorégulation.

Sauf si la réalité continue à défier les idéologues et les bénéficiaires de la mondialisation financière.

Pour conclure Olivier Pastré a interpellé l'un de ces docteurs ès finances: les pertes provoquées par cette crise seront de l'ordre de 3000 milliards d'Euros à 14000 milliards. M. Loridant (ex sénateur) a attiré l'attention sur les conséquences sociales et économiques, sur la vie des "gens", sur l’économie réelle. Il a bénéficié d'un peu de compassion devant ce bel aréopage. Un autre interlocuteur, un affreux syndicaliste, a rappelé la démission de la Commission Européenne au milieu des années 90. Le conseil européen lui avait donné pour mission de réunir des experts en comptabilité pour toiletter le système comptable en vigueur en Europe. Au grand dam des industriels, la Commission s'est adressé aux comité IAS, un comté privé anglo saxon installé dans un état le Delaware qui est un vrai paradis fiscal au paradis de la mondialisation libérale. Le résultat une comptabilité liée étroitement aux mouvements des marchés financiers, cela a contribué à la financiarisation de l'économie mondiale et à la course à la création de valeur pour l'actionnaire, au rendement du capital de 15% par, puis 20% puis 25%. Voilà les raisons profondes de la crise.

La démission de la Commission et des gouvernements européens face aux transnationales de la finance.

Bravo Messieurs les dérégulateurs, bravo les génies de la finance, tant pis pour les salariés mis au régime sec pour permettre de créer plus de valeur pour l'actionnaire et qui maintenant vont devoir payer via l'impôt la nationalisation des pertes. Heureusement les dominants de la finance ont un sens de la responsabilité aussi immense que leur éthique, ils bénéficient du bouclier fiscal, ils ne seront pas touchés.

Sans rire un professeur d’économie d’ une école de management a affirmé que les français n’investissaient pas assez en bourse, parce qu’ils n’ont aucune formation financière. Le syndicaliste lui a demandé s’il considérait que le modèle anglo-saxon était bien le modèle à suivre, dans ce cas il est difficile de comprendre comment ces actionnaires aussi avertis et bien formés ont conduit les marchés financiers à la ruine, en particulier les mieux formés de tous les banquiers d’affaires.

Jean Bachelerie

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