Jean Bachèlerie (avatar)

Jean Bachèlerie

retraité

Abonné·e de Mediapart

288 Billets

1 Éditions

Billet de blog 25 octobre 2015

Jean Bachèlerie (avatar)

Jean Bachèlerie

retraité

Abonné·e de Mediapart

la modernité Macron les paroles et les actes

Jean Bachèlerie (avatar)

Jean Bachèlerie

retraité

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

la modernité Macron  les paroles et les actes

faire sauter les verrous, éradiquer les  tabous, bousculer les totems :  vive la société du risque vive le transport routier! Vive le marché!

Une série d'accidents "exemplaires

Il est des évènements qui sont parlants. L'accident de  Puisseguin est révélateur, de l'état de notre société et de son économie.

L'accident de Puisseguin s'inscrit dans une longue série d'accidents de transport routier meurtriers(1)  :  depuis 25 ans 245 morts  avec toujours les mêmes acteurs: Un bus,  des chauffeurs fatigués, un camion des chauffeurs fatigués, ou des conducteurs stressés,  de nombreux morts dans des conditions  horribles.

Sur la même période aucun accident ferroviaire ou aérien n'a causé autant de mort.

Chacun sait que les moyens de transport les plus sûrs: sont le ferroviaire et l'avion.

Pourquoi? ce sont des transports collectifs publics ou d'origine public, soumis à des règles draconiennes en matière de sécurité. Les entreprises de ce secteur ont développé une culture de la sécurité et l'intérêt général .

Ces règles sont respectées car elles sont soumises à des contrôles trés stricts en interne, mais aussi par des administration publiques. L'entretien, la sécurité passe avant tout. Ces normes, ces règlements voilà l'ennemi d'Emmanuel Macron, voilà ce qui étouffe selon lui et le Medef  l'esprit d'entreprise, vive la dérèglementation!

Dérèglementation, privatisation, compétitivité : maximisation des profits pour les actionnaires

La privatisation des entreprises publics du transport ferroviaire et aérien  illustre les conséquences de la déréglementation, du passage d'une culture de l'intérêt général, à la culture du profit maximum. ( multiples accidents ferroviaires en Grande  Bretagne, système anarchique, accidents d'avion dans des filiales de compagnie nationales privatisées).

Des accidents meurtriers de plus en plus nombreux

Le transport aérien trés sûr nous offre l'exemple de la dérive actuelle. Progressivement  l'intérêt particulier, l'invasion de la culture du profit maximum viennent bousculer la culture de ces  entreprises. C'est l'apparition des compagnies à bas prix encouragées et subventionnées  au nom de la concurrence, au nom du marché .

L'actualité récente nous a montré comment une compagnie nationale privatisée, a contourné les règles stricts, pour accroitre ses profits: Lufthansa et sa filiale German wings . L'accident ( vol 9225 ,21 mars 2015 massif des trois évêchés,:150 morts).

le cas est intéressant German wings, est une filiale de Lufthansa , concurrençant les compagnie à bas prix. pour cela le modèle économique n'est plus le modèle  sécurité d'abord, mais profitabilité.

l'avion était un airbus A 320 de 24 ans, (l'amortissement d'un avion se fait sur 20 ans environ),

A 320 acheté par Lufthansa en 1991 jusqu'en 2014. il est repris par German wings en janvier 2014.

le pilote était un jeune pilote (6000 heures de vols), qui n'avait pas été retenu par Lufthansa. En revanche la filiale, moins stricte l'a recruté malgré des problèmes de santé. Un pilote de German wings est moins coté qu'un pilote de Lufthansa , il est moins bien rémunéré. Les conditions de travail sont aussi moins stricts et plus stressantes.

Cela éclaire les vrais raisons de la crise d'Air France, la bataille entre le personnel et la direction est exemplaire. M de Juniac met en avant la profitabilité immédiate, les exigences de l'oligopole bancaire, pour casser AIR France et sa culture d'intérêt général. C'est inacceptable pour E Macron, briseurs de tabous, comme Manuel Valls, les tabous étant tout les garde fous qui protègent l'intérêt général ou les personnes, qui entravent la maximisation du profit.

Emmanuel  Macron au service du transport routier

Le transport routier cher à Emmanuel Macron est  une activité, caractérisée par une multitude d'entreprises se faisant une concurrence féroce sur les coûts: bas salaire, (ouverture aux chauffeurs de pays à trés bas salaire, conditions de travail inhumaine), entretien du matériel , réduit au minimum. La réglementation en Europe  étant diverse (réglementations nationales), les contrôles sont insuffisants voire inexistant (absence de volonté politique). Le résultat multiplication alarmante des accidents sur les autoroutes, les routes, provoqués par le transport routier, qui est aussi le plus polluant! Pourquoi: la non application des règles de sécurité est mal appliquée, ou pas du tout: les nouveaux esclaves modernes ,   :chauffeurs surmenés, stressés, constituent un danger pour la circulation, ce que les gouvernants savent. Ce marché du transport routier  est l'illustration d'un  marché mal règlementé, c'est à dire dans les faits  trés dérèglementé , le marché idéal.

   il est  irresponsable de vouloir développer le service de passagers par la route. Irresponsable au point de vue de l'intérêt général et notamment dans le domaine de la sécurité des transports et de la santé des chauffeurs.

 E Macron est un homme qui veut le bien des personnes, il a une éthique: 

E.Macron, a une éthique, il veut faire le bien:" grâce aux transports par autocars les gens aux revenus modestes pourront voyager "a-t-il déclaré !... à leurs risques et périls! 

Privatisation et dérives  la sécurité des personnes  négligée

Ces deux exemples dérive du mode de transport aérien, le plus sûr jusqu'à maintenant, et du transport routier, souligne les dangers d'abandonner à la loi de la jungle, qui est la loi du profit maximum, une activité de service qui  ne doit pas faire primer la loi du profit, sur l'exigence de sécurité. La sécurité a un coût. le respect des acteurs: chauffeurs, pilotes, techniciens a aussi un coût.

Ce fait divers un accident d'autocars, qui n'est que le dernier d'une longue série meurtrière, éclaire à la fois les dérives de la jungle qu'est le marché du transport routier, mais aussi les raisons de la crise de notre société de transport aérien Air France, dont nous  attendons  que son actionnaire principal, l'état, c'est à dire nous,   se comporte de manière responsable et fasse primer la sécurité et l'intérêt général sur la profitabilité.

Cette déclinaison n'est jamais que l'illustration de ce qu'est la mondialisation néoconservatrice!

 J.B

1/1: 1982 Beaune 53 morts,

    1990 prés de Joigny 11 morts,

1991 Rochefort Montagne  7 morts

1994 Nancy 6 morts,

1995 Roquemaure 22 morts,

1997 Liposthey 11 morts, Croix de Coudoux 13 morts,

2003  Dardilly 28 morts,

2004 Ligujé 11 morts, Belin Béliet 8 morts,

2007 La mure 26 morts,

2015 Puisseguin 43 morts

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.