Bruxelles le 26.03.10 12h45. Accident mortel : la révolution « conservatrice », et la mondialisation « rétrograde » entrent en collision avec L’Union européenne : un mort, le couple franco-allemand, l’Union européenne dans le coma. A la fin du siècle dernier, nous avons étudié lesconséquences de la mondialisation «rétrograde », car comme l’a si biendécrit le professeur Viktor Klemperer, le grand philologue allemand, dans sonlivre LTR (la langue du III° Reich), et Eric Hazan la langue de la V République, la sémantique est essentielle à quiveut comprendre un révolution qu’elle soit conservatrice , ou « néolibérale ». toute révolution utilise la propagande, aujourd’hui lacommunication, les mots employés sont vidés de leur sens, réforme signifie enréalité contre réforme, révolution conservatrice contre révolution, néo libérale rétrogradeautoritaire.
Les conséquences de la révolution conservatrice revendiquéepar la droite républicaine qui porta Ronald Reagan au pouvoir, le conservatismeextrême qui porta Madame Thatcher au pouvoir Outre manche.
La révolution conservatrice II, la première celle des années20 la révolution conservatrice allemande ayant échoué, personne dans les années1970 ne se préoccupa de la conquête culturelle dans laquelle les néoconservateurs s’étaient lancés des 1947 ance la Société du Mont pèlerin etautres cercles de pensées.
Le résulta est que peu d’intellectuels, d’économistes ou desociologues à l’exception de Pierre Bourdieu, Michel Aglietta, André Orléan,Marcel gauchet n’ont mesuré l’ampleur de la contre rébvolution néo rétrograde.
Elle porte le nom de mondialisation libérale, là encore, elleest au libéralisme ce que la laïcité représente pour un croyant intégriste.Elle est le contraire du libéralisme : autoritaire, totalitaire, il n’ y apas d’alternative, réactionnaire au plansociétal : rappelez vous les pensées profiondes de Thatcher sur latransmission du Sida, nationaliste, la relance du militarisme et du patriotismepar Ronald Reagan et Thatcher : guerre des Malouines, forcément xénophobeet cyniquement ou hypocritement raciste. Cette contre révolution a commencésous Giscard avec Raymond Barre, puis a été interrompue par les premièresannées du Mitterrandisme, pour s’imposer au plan économique et sociale :le tournant de 1983,le primat de économie conservatrice, favoriser l’épargtnant,l’actionnaire aux dépens du travail, des salariés, désinflation compétitive,déconnexion entre inflation et augmentation des salaires (delors), puis la réforme des marchés financiers, laprivatisation, puis contre réformpe de la sécurité sociale, des retraitesBalladur 1993 (découplage retraites et augmentations des salaires)puis Juppé/Notat/ sociaux libéraux,1995, indexation de l’augmentation des retraites sur l’inflation,puis contre réforme Raffarin / Chérèque sociaux libéraux 2003.
Les conséquences sociales sont criantes, retour du salariatpauvre, retour au début du siècle dernier, retour des inégalités avant 1929,démontage systématique de l’état social mis en place avec la réalisation d’unepartie du programme du CNR entre 1945 et 1971
Au plan européen, la construction européenne s’est infléchiedés 1985 le grand marché (Delors), puis le traité de Maastricht et la mise enhplace de l’Euro adossé à un grand marché, puis TCE devenu traité de Lisbonne.
Ce n’est pas par hasard que le traité de Lisbonne, nementionne jamais a construction d’un état européen, mais seulement d’un grandmarché achevé par le règne de la concurrence libre et non faussée. Mais unmarché sans règles autre que celle là, et doté d’une monnaie sans gouvernementéconomique et financier : fiscalité commune, politiques économiquescommunes et politiques sociales cohérentes avec les racines culturelles,politiques et sociales des européens.
La construction européenne a radicalement évolué avec l’entrismebritannique « néo rétrograde » et les technocrates néo rétrogrades,et leur accession aux leviers de commande de la Commission européenne.
Tout cela s’est fait sous les yeux des pays fondateurs de l’UnionEuropéenne, eux-mêmes en proie à la modénéo rétrograde, qui était le modernisme du modernisme.
Tout adversaire de la pensée néo rétrograde est stigmatisé comme archaïque,conservateurs, corporatistes…
L’union européenne dont l’achèvement aurait du être uneEurope puissance, indépendante des États Unis, assurant sa propre défense, etpromouvant son modèle économique et social. Le résultat est connu, le couplefranco allemand s’est replié via les transnationales sur les championsnationaux « transnationaux » renaissance du nationalisme économiqueet financier. C’est ce que nous avons appelé en 1998 la nationalemondialisation. Cela s’est traduit politqiuement par un retour de la penséenationaliste, et xénophobe, dont lesmodèles les plus achevés sont le sarkoberlusconisme.
Angela Merkel n’estpas nationaliste, n’est par Sarkoberlusconienne. Mais elle doit tenir comptedes contradictions qui traversent les sociétés européennes et américaines,lescontradictions exacerbées par le néonationalisme qui traversent aussi lasociété allemande, mais Angela Merkel ne reprend jamais ce discours tenu par laCSU bavaroise et les « libéraux rétrogrades du FDP, ainsi que par lessociaux libéraux, plus modernnes archaïques que les démocrates chrétiens,privatisationhs tous azimuts, baisse des charges sociales, tabou des salaires, hostilitéà peine voilée au syndicat DGB, largement favorable à la gauche die Linke, larenaissance de pensée réactionnaire, et son idéologie nostalgique, ;passéiste, nationaliste et xénophobe.
Le couple franco allemand a cessé de fonctionner avec ladisparition d’Helmut Kohl et de françois Mitterrand. Jospin et Schroeder n’ontjamais compris l’enjeu de la construction européenne comme modèle opposé à lamondialisation rétrograde.
L’UnionEuropéenn est malade de la mondialisation rétrograde, souhaitons que commeJacques Julliard, des hommes politiques courageux et responsables, rompent avecl’Europe « néopétainiste », l’Europe rétrograde, l’Europe grandmarché, livré à tous vents, « protégés » comme les prostitués par
l’OTAN, auservice de la guerre des civilisations, autre retour de la penséeobscurantiste.
L’unionEuropéenne ne mourra pas, elle n’est pas le problème, mais la solution, celapasse par une Union Européenne retrouvant ses racines le siècle des lumières,ses conquêtes sociales, son souci de la démocratie et de la république, savolonté d’étendre la démocratie au monde économique, au monde de l’entrepriseet du marché.
L’Unioneuropéenne renaîtra autour du couple franco allemand, débarrassé de l’obscurantismesarkoberlusconien, et sans complexe vis-à-vis du protecteur devenu inutile lesEtats Unis d’Amérique. C’est donc renoncer à cette idée réactionnaire d’Occident« chrétien », mais de s’assumer en tant que provinciaux, français eteuropéens. Fiers de nos diversités et complémenrités culturelles, assumant noshistoire avec un regard critique pour éviter un retour du passé, ce passé quine passe pas..