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Billet de blog 27 octobre 2013

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l'égalité des possibles

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’égalité des possibles

Certains pensent que François Hollande n’a pas d’idée, pas de conviction. Ils se trompent. Emmanuel Macron, technocrate et banquier et accessoirement boîte à idées apporte un démenti cinglant.

Le hollandisme c’est légalité des possibles ! Magnifique. Cela ne mange pas de pain.

Tout consiste à s’entendre sur la définition de possible. Emmanuel Macron nous éclaire : la société statutaire où tout sera prévu inexorablement va disparaître. Il oublie par fausse modestie d’ajouter nous contribuons à sa disparition avec l’ANI par exemple.

Tout le social libéralisme est dans cette égalité des possibles. La protection sociale est qualifiée de statutaire, où tout serait prévu. Caricaturer, ou dire que son chien…permet d’éviter de débattre est d’apparaître comme réaliste, raisonnable, moderne.

Rappelons simplement que les conquêtes sociales n’ont jamais eu pour but de figer une société, pour la bonne et simple raison qu’elles ne sont jamais achevés, que la société évolue, les conquêtes sociales avec. Caricaturer les conquêtes sociales comme société statutaire pour mieux sen débarrasser, voilà le hollandisme dans toute sa splendeur.

C’est l’idéalisme qui ne coûte rien, nous faisons notre possible. La politique de l’offre c’est la seule possible. Le chômage, nous faisons notre possible, mais comprenez bien le plein emploi n’est pas possible, si on vous le dit nous qui savons.

Le hollandisme est une non idéologie, c’est le réalisme de soumission, jusqu’au cynisme. La réalité est comme ça, nous n’y pouvons rien !

Le socialisme de l’offre, comme il dit sans rire, avec Valls demain on dira, le socialisme de l’autorité, sans sourciller,  serait plus crédible, s’il exigeait un effort proportionnel aux revenus. Mais non, ce sont les salariés, les dominés qui doivent faire l’effort, et pour faire passer la pilule, on leur dit, comme le font les hommes politiques de droite que c’est pour leur bien et que cela ira mieux demain !

Rien n’empêche François Hollande et les dirigeants du PS, de mettre en place une réforme fiscale, qui rendrait leur discours crédible !

Rien n’empêche d’accorder des aides avec des contreparties : création d’emplois, augmentation des salaires, …

La sociale démocratie avant quelle se noie dans le social libéralisme, c’était précisément des accords, donnant-donnant qui permettait de faire de nouvelles conquêtes sociales.

Il faut être inconscient de l’état actuel de la société ou sourd et aveugle, à moins que ce soit délibéré, pour parler de statut qui figerait la société.

Lorsqu’un pays a plus de 5 millions de chômeurs, voit le niveau de vie de beaucoup régressé, lorsque 15% des français sont des pauvres, donc une partie sont des salariés pauvres, il faut être cynique pour dénoncer les protections dont ils bénéficient encore, pour les remplacer par l’égalité des possibles !

Comme le remarquait un sociologue, c’est en période de crise que les gouvernements devraient renforcer la protection des salariés, et en période de croissance que la flexibilité devrait se développer.

Pourquoi la sociale démocratie a-t-elle abandonné cette politique, pour justifier sa soumission aux dominants.

Soumission douce pour François Hollande, fonctionnaire, Emmanuel Macron énarque qui n’a jamais connu et ne connaîtra jamais le chômage, la précarité.

C’est tellement simple de donner des leçons aux autres, lorsque l’on fait partie des dominants !

Toute la dérive sociale libérale de François Hollande est dans cette égalité des possibles. Cette égalité, qui ‘est qu’un mot cynique, pour un banquier protégé, dont le statut e, la situation sociale et- la fortune le garantissent des aléas de la vie.

L’égalité des possibles, c’est du vent, pour mieux maintenir le statu quo, où les inégalités n’ont jamais été aussi criantes et insupportables

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