Avec François Hollande l’abîme est sans fond. J M Ayrault nous avait annoncé qu’ils feraient mieux et plus vite que Gerhard Schroeder pour appliquer les contre réformes de régression sociale. Derniére descente, Peter Hartz va conseiller François Hollande, le père des contre-réformes du travail en Allemagne, mais aussi un repris de justice condamné le 17 janvier 2007 à 2 ans de prison et 576000 euros d’amendes. Il s’est vu octroyé le sursis pour sa peine de prison, sans doute pour services rendus à Schroeder. Il a reconnu devant le tribunal de Braunschweig : 44 cas de corruption, notamment celle du chef du conseil d’ entreprise (comité d’entreprise) de Volkswagen, Klaus Volkert auquel il a fait verser plus de 2 millions d’euro. Le procès public a été évité en échange de la reconnaissance des faits par Peter Hartz. Il n’y eut donc pas d’auditions de témoins, pas de débats. Ce qui scandalisa de nombreux journalistes.
Peter Hartz est l’un des pères de la crise de l’Euro et de l’Union Europe, avec sa politique de réduction du coût du travail, baisse des salaires, baisses des indemnités chômages et l’homme du retour de la pauvreté de masse en Allemagne ; celui qui a permis l’explosion des inégalités dans un pays où elles étaient limitées. Pire il est grâce à la contre-réforme de l’assurance chômage, le fondateur du salariat pauvre, avec les mini jobs, les jobs à 400 euros par mois sans cotisation sociale, l’obligation pour les chômeurs de longue durée d’accepter n’importe quel travail à n’importe quel tarif : 1 euro job.
Les contre réformes devaient faire baisser de 2.000.000 le chômage de longue durée, en fait ce fut un échec, le chômage de longue durée ne baissa que de 400 000, comme l’avait pronostiqué le professeur Hermann Scherl, Sozialpolitik de l’Université d’ Erlangen. En fait le vrai motif des contre réformes était de réduire les dépenses sociales comme l’a dit l’économiste Rudolf Hickel., “des lois Hartz, nous savons avec certitude, qu’elles ne s’accompagnent pas de croissance, elles sont plutôt un frein à la croissance. Elles ont en fait provoqué du chômage ». Les lois Hartz ont dû être revues suite à diverses condamnations par la cour constitutionnelle notamment en raison de la discrimination des seniors, ainsi que l'indemnisation des chômeurs en charge d’une famille.
Les conséquences de cette politique de démolition de l’état social, ont été payées par tous les pays membres de l’Union Européenne. La baisse forcée du coût du travail en Allemagne a rendu les produits allemands plus compétitifs dans tous les pays de l’UE, entraînant des fermetures d’usines, la crise et la récession en particulier dans les pays d’Europe du sud. La pauvreté de masse touche 16% des allemands (14 % des français). Le travail partiel a explosé, 4 millions de personnes ont été exclues de la classe moyenne. Lafontaine a parlé de spoliation des chômeurs, des salariés qui avaient cotisé pendant 20 ans, ont eu droit à un an d’indemnisation avant de passer aux minimas sociaux, au lieu de 3 ans précédemment. Les lois Hartz ont facilité le temps partiel, le paiement de salaires en dessous des tarifs de branche, elles ont permis le dumping social.
Au moment où la renégociation des indemnités du chômage débute, on comprend la présence de ce Monsieur Hartz auprès du président de la République. Les syndicats feraient bien de se méfier, de plus la corruption va faire un retour en force !
François Hollande devient un président indigne. En échange il peut proposer Jérôme Cahuzac à Sigmard Gabriel le vice chancelier allemand. Ce serait un signe fort de l’entente franco-allemande !