Comment un gouvernement de gauche peut-il faire la fine bouche, criminaliser les syndicalistes et autres manifestant(e)s, c'est-à-dire traiter les salarié(e)s et leurs représentant(e)s comme des criminels (soumission aux tests ADN), alors que notre pays connaît la plus grave économique et sociale depuis les années trente?
Le projet d'amnistie sociale a pour la première fois depuis longtemps posé des problèmes au sein de la gauche.
A la violence des grands groupes s’ajouterait la violence d’état sous un gouvernement de gauche .
Que la violence du Medef et de ses adhérents ( les grands groupes, le CAC 40), atteignent des sommets, avec la pire des violences faite au salarié(e)s, depuis plus de 30 ans : le chômage, la menace du chômage, l’exclusion sociale, la précarité, les salariés pauvres, n’est pas surprenant, mais que le gouvernement Ayrault freinent des quatre fers, pour empêcher cette loi d’amnistie sociale, de voir le jour, voilà de quoi étonner?
Violence auxquelles s’ajoutent la violence managériale des grands groupes, les CAC 40, à l’égard des salariés : le management par la peur, la pression exercée par les méthodes d’organisation pour produire plus en moins de temps et avec de moins en moins de collègues, la barbarie douce que font régner les DRH des grands groupes : le harcèlement professionnel, harcèlement moral, discrimination et chasse aux syndicalistes.
Toutes ses violences continuent à rester impunies. Quelles sanctions ont entrainé ces méthodes barbares pour les dirigeants de France Télécom ? PSA ? Renault ? BNP Paribas ? La
Société Générale ? HSBC ? les caisses d'épargne? la Poste ?
Quelles sanctions contre ces vagues de suicides sans précédents ?
Souffrances qui se traduisent aussi par des maladies : dépressions profondes ? Troubles musculo-squelettiques ? Invalidité ?
au nom de quoi Les salarié(e)s et leurs représentant(e)s devraient donc être traités comme des criminels, alors que les dirigeants, qui emploient des méthodes de barbarie douce ne sont pratiquement jamais poursuivis, jamais jugés et jamais condamnés ?
Au nom de quoi les manifestant(e)s écologistes seraient aussi considérés comme des criminels, alors qu’ils manifestent pour la préservation des biens communs de l’humanité : l’environnement, l’eau, la nature ?
C’est pourtant ce que permettrait cette fausse loi d’amnistie, votée hier au Sénat, après de multiples amendements des élus PS, qui la vide de tout son sens.
Pire cette loi doit encore passer à l’Assemblée Nationale, et là soyons sûrs que le gouvernement Ayrault ne fera pas de zèle pour en accélérer l’examen et favoriser son durcissement.
Pour la première fois un gouvernement de gauche va refuser une amnistie des salarié(e)s et des manifestant(e)s, qui se battent contre l’ordre régressif du néolibéralisme.
Le social libéralisme ne serait donc que la version rose du néolibéralisme, partageant les mêmes buts, la régression sociale et ses contre réformes, que les 1% de dominants ?