Division et démission
Les français ont élu un président qui se voulait rassembleur après les années Sarkozy, un président qui se voulait volontariste: renégocier le traité budgétaire, un président qui voulait la justice sociale: réforme fiscale, un président offensif: réformer le secteur bancaire..
Deux ans et demi plus tard le constat est clair: François Hollande a non seulement divisé les français, mais aussi sa majorité, pire il a conduit le PS au bord de l'implosion.
En guise de réforme bancaire, c'est une mini réforme , pire encore c'est François Hollande et Pierre Moscovici qui sont les portes paroles du lobby bancaire à Bruxelles.
La France non seulement n'a pas retrouvé son rang, mais après 5 ans de Sarkozysme et 2 ans et demi de pouvoir social libéral, elle est en deuxième division! François Hollande a inscrit la politique étrangère dans le prolongement de celle de Sarkozy: certains appellent cela la normalisation! La France est resté dans l'OTAN, s'aligne systématiquement sur les positions du gouvernement américain, voir plus. La France qui faisait entendre sa différence au proche orient, est devenu un allié du gouvernement extrémiste de Netanyahou. La France proche de la Russie est devenue son adversaire, la France proche des pays en développement, est devenu le gendarme de l'Afrique.
Tout cela est illustré par les résultats de cette politique: Barak Obama consulte Angela Merkel, pas François Hollande.
Au plan Européen la démission de François Hollande est patente, refus d'affronter Angela Merkel, même si la plupart des économistes dénoncent l'austérité, et la politique déflationniste menée par le gouvernement allemand, la commission Européenne et la BCE. Mendés France jeune député dénonçait en 1935 le plan Laval en ces termes: "votre politique privilégie les rentiers, sacrifie les jeunes et notre avenir", c'est une politique de peuple vieillissant." Rappelons que l'Allemagne actuelle est vieillissante, sa population régresse chaque année, la jeunesse est sacrifiée dans notre pays et dans toute l'Europe, aucun investissement important ne prépare l'avenir.
Ce qui caractérise François Hollande, c'est cette démission devant les responsabilités qui sont les siennes. Ce président et son gouvernement n'affrontent pas les problèmes, les causes, mais se soumettent sans débat, sans batailler aux marchés financiers, à la droite allemande, au gouvernement américain, au Medef. La méthode de ce gouvernement est le renoncement.
Quel courage y a t -il d'aller flatter le Medef à son université d'été? quel courage y a t-il de déclarer notre ami c'est la bonne finance devant les économistes orthodoxes? Quel courage y-a-t-il à déclarer que nous n'affronterons pas le gouvernement Merkel, alors que notre intérêt bien compris et celui de toute l'Europe l'exige?
Quel courage y a-t-il à exiger des sacrifices au plus grand nombre, tout en épargnant les grandes entreprises et les 1% les plus riches?
Quel courage y-a-t-il à se ranger systématiquement du coté des dominants?
La caractéristique de ce président et de son gouvernement, est de vouloir faire passer pour du courage ce qui n'est que l'esprit de démission, de soumission. De prétendre être social démocrate, alors qu'il est social libéral!De faire passer pour du volontarisme, la politique du renoncement.