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Billet de blog 28 septembre 2009

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la déroute des sociaux démocrates en Allemagne

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Elections allemandes la déroute des sociaux démocrates

Le tournant pris par le SPD avec Gerhard Schroeder etpoursuivi par son successeur Steinmeier, dont le fameux Agenda 2010 et les loishart IV, lois antisociales, réduisant les chômeurs au RMI (euros 395) après unan sans emploi, les jobs à un euro, et récemment- la retraite à 67 ans ont étésanctionnés sans appel par les électeurs allemands.

Les faits en 1998 le SPD recueillait plus de 20 millions (40,1%) de voix, en 2005 il chutait à 16 millions, et hier il a fait9 988 000 de voix (23%). Cette chute est historique aucun parti n’ajamais autant perdu de voix d’une élection sur l’autre. En 11 ans le SPD aperdu un électeur sur deux.

Les sondages sur les raisons de cette déroute : en200555 % des électeurs reprochaient au SPD les lois Hartz IV, cette année ils sont67% à reprocher Hartz IV et la retraite à 67 ans. Pire en termes de crédibilitéle SPD vient au dernier de tous les partis.

Parmi ses anciens électeurs plus de 2 millions se sontabstenus.

Le SPD en tournant le dos au monde du travail, à l’électoratpopulaire, en reniant toute politique de progrès social a perdu son âme, ruinéson image et connait le plus mauvais résultat de son histoire.

Hier les commentateurs en Allemagne soulignaient que le SPDn’était plus un grand parti (populaire) comme la CDU.

Die Linke, le parti de Gauche de Gregor Gysi et OscarLafontaine passe de 8,7 % à 12%. Son groupe parlementaire passe de 54 membres à76 membres.

Les leçons à tirer de ce scrutin : un parti de gauchequi renonce à son rôle de défenseur des salariés, du monde du travail court àsa perte. Martin Schulz, le leader du PSE à Bruxelles avec son double langage,pour l’Europe Sociale contre Barroso lors des élections européennes, dés lesélections passées se partage le pouvoir avec la droite et permet la réélectionde Barroso, en ne présentant pas de concurrent à Barroso et en appelant à l’abstention, dévalorise sonparti et affaiblit son camp. La sanction est tombée hier, LE SPD ne peut tromper impunément ses électeurs.

Cette défaite cinglante devrait interroger les socialistesfrançais, la course au centre, les primaires, ne répondent pas au besoin dechangement radical. Ou la sociale démocratie retrouve ses valeurs d’égalité, deprogrès, de justice sociale, ellerenonce aux politiques économiques de droite : monétarisme, politique del’offre, ou le PS comme les sociaux démocrates poursuivront leur descente auxenfers. La troisième voie sociale libérale est morte hier en Allemagne.

Jean Bachèlerie

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