La crise est arrivée, la gauche est en retard ! Voilà des années que les analystes économiques et politiques de gauche l’annonçaient la crise,la crise de la mondialisation libérale, ou plutôt de la mondialisation réactionnaire, si les mots ont un sens.
Car qu’est que la mondialisation libérale : les contre réformes (désignées comme des réformes) leRobert définit Réforme comme amélioration économique et sociale.
Les contre réformes du marché du travail, de la protection sociale, de la fiscalité : le bouclier fiscal : plafonnement de l’impôt pour les hauts revenus et augmentation de la fiscalité pour le plus grand nombre : les salariés, les artisans, les petits commerçants..
La dérégulation remplacer la loi votée par le peuple : la démocratie, par le contrat, supprimer tous les obstacles législatifs (votés par le peuple), au nom de la liberté d’entreprendre : d’exploiter : les salariés, la nature…l’état.
Arrêtons là, le recul de la démocratie, ce sont les peuples qui refusent par réferndum le traité constitutionnel européen, et un parlement qui le vote. C’est le mépris de certains partis pour ses électeurs. C’est l’absence de débat : dans les médias, qui comme au bon vieux temps des années trente sont entre les mains des multinationales industrielles et financières (leurs gros actionnaires : quelques grandes failles), c’est la mise au pas des médias publics par le pouvoir politique de droite en Grande Bretagne : Tony Blair, en France : Sarkozy…
C’est le détournement du sens des mots comme l’a magnifiquement analysé leProfesseur Klemperer avec la langue du troisièmeReich, en France la langue de la Cinquième République parEric Hazan.La gauche devient (réformiste) contre réformiste et passe à droite, la droite conservatrice glisse vers la droite autoritaire et flirte avec l’extrême droite.
Le résultat est là, les intellectuels de gauche écartés des médias ou ostracisés, ont annoncé la crise de la mondialisation libérale, le premier fut sans doute Bourdieu, border-top: 0.5pt solid windowtext; border-right: 0.5pt solid windowtext; border-bottom: 0.5pt solid windowtext; 3.5pt; width: 65.4pt" width="87">
CSU (droite conserv.)
F W(droite populiste contestataire)
FDP (libéraux droite)
verts
SPD
Die Linke (gauche)
divers
résultat
43,4
10,2
8
9,4
18,6
4,5
6,1
Perte(-) gain()+
-17,3
+ 6,2
+ 5,4
-1,7
-1
+ 4,5
+0,7
Le SPD par un putsch a écarté Kurt Beck récemment jugé trop à gauche, remplacé par FranK Steinmeier et Muentefering (sociaux libéraux) : le résultat ne s’est pas fait attendre. Le SPD poursuit sa chute au niveau fédéral il est à 25% au lieu de 30%. Les électeurs mécontents en perte de repères politiques basculent vers la droite dure(FW) la droite libérale (réactionnaire) et le nouveau parti La gauche qui manque de peu son entrée au Parlement régional le plusà droite en Allemagne.
Elections en Autriche : le SPÖ et l’O¨VP (droite) formaient une grande coalition
parti
SPÖ
ÖVP (droite)
Verts
FPÖ (droite extr.)
BZÖ(extr. droite)
) LIF (liberaux droite)
Fritz (droite poujadiste
29,71
25,61
9,79
18,01
10,98
1,92
1,77
-5,63
-8,72
-1,26
+ 6,97
+6,87
+1,92
+ 1,77
Là encore les chiffres sont éloquents une gauche social démocrate qui s’allie avec la droite pour rester au gouvernement mène une politique de droite, les électeurs la rejettent et votent pour la droite dure et l’extrême droite qui représente désormais 30% des électeurs, le meilleur résultat depuis 1945.
La sociale démocratie devenue sociale libérale (social réactionnaire) comme la mondialisation libérale est en faillite, pour l’avoir soutenu, en prétendant la rendre plus humaine, plus sociale !
L’espoir c’est la Gauche (fusion d’une partie de la gauche du SPD, syndicalistes et ex communistesde RDA) qui en Allemagne (prés de 10% ) des voix aux dernières législatives en Allemagne, grimpe dans les sondages vers les 12-15%, grâce à ses leaders Oscar Lafontaine et Lothar Bisky, avec un programme clairement de gauche.
L’autre espoir, Ce sont les diverses initiatives en France Politis, Gauche Avenir, Cap à Gauche en Limousin,qui appellent au regroupement des militants de gauche décomplexée, pour créer la gauche en France.
Le premier résultat est l’union de l’aile gauche du PS derrière Benoît Hamon, en Grande Bretagne l’aile gauche du Labour s’unit et s’affiche comme une solution alternative au social libéralisme, en Italie c’est le rapprochement des divers partis de gauche pour former une fédération. La gauche se lève en Europe.
N’attendons plus, demain il sera trop tard, si nous ne nous unissons pas la droite dure fusionnera avec les différents courants d’extrême droite comme dans les années trente après la grande crise.
Jean Bachèlerie