lettre ouverte des toulousain(e)s au Président de la République
Monsieur Le président,
En avril 2012, au premier tour de l'élection présidentielle vous avez recueilli à Toulouse, 34, 4% des (66 000 suffrages exprimés), nous sommes 62,5 (115.000 électeurs) a avoir voté pour vous, candidat de la gauche au second tour.
Deux ans plus tard, la gauche a perdu la mairie de Toulouse. Pierre Cohen , grâce aux dirigeants locaux de votre parti, méprisant les électeurs écologistes et la gauche non socialiste, n'a obtenu que 48% au second tour.(67000 voix). soit une perte de 42% !
Trois ans plus tard, vous avez sacrifié l'indépendance de notre pays sur l'autel de l'OTAN, vous avez soumis notre pays aux technocrates bruxellois et à votre amie Angela Merkel et son Docteur Schäuble.
Le 13 novembre, notre pays, nous tous avons été plongés dans l'horreur d'une vague d'attentat, d'un carnage sans précédent. Pourtant il y avait eu le 11 janvier, vos promesses "Charlie", comme vous le rappelle le Canard enchaîné, du 25.11.15. Votre premier ministre, ce n'est pas le notre, Manuel Valls, avait annoncé 233 millions d'euros pour équiper la police, en fait 56,5 millions ont été débloqués!
Manuel Valls, le communiquant, avait aussi annoncé 1400 création de postes dans la police, 400 ont été créés! Il avait aussi promis la création de 50 postes de magistrats, , il y en aura 11, recrutés seulement à partir de janvier 2016. Les douaniers attendent toujours des renforts! Vous, Président en avez promis 1000 pour demain ou presque 2017 et 2018!
La communication ne fait pas une politique, surtout lorsque dans certains domaines de la parole aux actes , il y a un abîme, aussi profond que celui où 6.000.000 de chômeurs ou demandeurs d'emplois sont plongés, soit prés de 25% de plus qu'en 2012!
Monsieur le Président vous avez été élu, pour réparer les injustices et l'insécurité sociales, fruits vénéneux de la mondialisation néoconservatrice, vous avez été élu pour défendre les intérêts des français(es) et du pays, pour rejeter le traité budgétaire européen, source d'inégalité, de désindustrialisation et de casse du modèle social; pour retirer nos généraux du commandement de l'OTAN. Pour rétablir la traditionnelle politique d'indépendance, rompue par Nicolas Sarkozy dés 2007.
Vous président de la République, avez préféré la compétitivité des grandes entreprises à la réforme fiscale, vous avez privilégié la politique budgétaire austéritaire, dénoncée en son temps par Pierre Mendès France, comme "sacrifiant l'avenir et la jeunesse du pays, en préférant les épargnants", aujourd'hui on dit les actionnaires et en perpétuant les inégalités fruits empoisonnés de la mondialisation néolibérale, en fait néoconservatrice.
Vous avez été élu pour développer la démocratie, en particulier la démocratie sociale. Vous avez offert 40 milliards de subventions par an aux adhérents du Medef, patronat déjà le plus subventionné de l'Union Européenne: environ 150 milliards en 2012, grâce à vous 200 milliards aujourd'hui.
Vous Président offrez au patronat les impôts payés par les habitant(e)s de notre pays: impôts sur le revenu et TVA: 200 milliards par an et un code du travail allégé!
Vous Président de la République, démontez systématiquement le code du travail , fruit des conquêtes durement payés de nos parents et grands parents.
Vous président de la République aviez promis de rompre avec les dérives présidentielles.
Vous président de la République avait décrété l'état d'urgence, et faites approuver dans la précipitation sa prolongation et son renforcement. Comme le souligne Vanessa Codaccioni , Le Monde du 26.11.15: la "modification de la loi de 1955 avalisée sans réelle discussion par les assemblées... les conditions des perquisitions, exercées avec l’aval d’un préfet et non plus du juge ne peuvent qu’inquiéter, tout comme les termes flous et élastiques réservés à la dissolution de groupes attentant « gravement » à l’ordre public. , l’histoire vient rappeler la manière dont elles peuvent toucher, sans preuve, un grand nombre d’individus pour lesquels prévaut la présomption de culpabilité."
Depuis ces derniers jours, cette présomption de culpabilité fonctionne à plein régime. Militants écologistes arrêtés, retenus à la frontière et manifestations interdites.