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Billet de blog 2 septembre 2010

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Le 4 et le 7... bien sûr, mais au fait... pourquoi ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 4 et le 7 septembre nous serons sur le pavé, j’espère très nombreux.
Mais, notre enthousiasme protestataire risque fort, comme ce fut le cas lors des précédentes mobilisations populaires, de laisser vite place au désarroi ou à la frustration.
Car enfin, à défaut d’une issue politique, que pouvons nous espérer ?
De ce gouvernement et de cette majorité parlementaire qu’ils changent ? Et changent de politique ?
C’est insensé, comment le pourraient-ils ?
Or, d’alternative, nous ne voyons point.
Sauf en effet à assumer la réalité politique des mobilisations qui s’imposent.
Le 4 sera un bon test.
Mais le 7, que faire du 7 septembre ?
Comment dépasser cette revendication certes compréhensible et généralement légitime, mais tellement primaire du « pas touche à nos retraites » ?
Obtenir quelques miettes, nous laisser acheter par quelques concessions marginales ? (et provisoires)... mais obtenues de haute lutte pour l’honneur sauf...
(L’honneur de qui d’ailleurs ?)
...et puis nous en retourner tranquillement devant nos écrans, assister au pillage de la nation et au démontage de la république ?
Comme si de rien n’était.
Admettons, doux rêve, que le bras de fer s’engage.
Durcissement de la mobilisation jusqu’au retrait pur et simple de la réforme.
Admettons qu’il soit victorieux, projet de réforme retiré.
Et après ? Qui fait quoi ?


Remaniement... pourquoi faire... quel pourrait bien être le plan B de ce Président et de sa majorité ? (A-t-on seulement vu un plan A, si ce n’est casser et s’en mettre plein les fouilles.)
Alors ?
Alors, dissolution... alternance... cohabitation ?
Inimaginable, surréaliste, sarko-incompatible.
Alors ?
Alors, Sarko ! démission !
Indispensable, c’est une évidence.
Mais insuffisant s’en est une autre... dont il faudrait bien parler.
Nous n’aurons probablement pas le temps.
Quelques désordres effrayants et s’il le faut sanglants viendrons briser nos mobilisations rêveuses... et d’un plébiscite triomphal, nous serons débarrassés tout à la fois, et du désordre, et des retraites, et de ce qui reste de la République.
Il y a fort cependant à parier que nous n’ayons même pas le temps de rêver, car pour engager un bras de fer il faut être deux... à le vouloir. Et pour l'immédiat, il n’y en a qu’un.
Le 4 puis le 7 et après, serons-nous l’autre ?

(Spéculation à chaud, on continu la gamberge)

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