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Au lendemain des douzièmes assemblées de la grande jacquerie des blasons jaunes à l'encontre des méfaits du roi et de son ministre Grand Castagneur du royaume (ci-dessus montrés par notre imagier), voici en quelques mots portraiturée la Dame de Montretrop et son complot rapporté.
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Escagassée par Emmanuel lors d'une mémorable joute devant tous ceux, grands ou miséreux, que comptait le royaume de France, Marine de Montretrop en nourrissait une amertume tenace et brulante autant qu'un sombre désir de revanche qu'il lui plaisait de pouvoir un jour assouvir.
Fillote héritière d'un hobereau du duché de Bretagne brutal et empli de mauvaises manières autant que de mauvaises pensées, elle avait gagné par fourberies et sombres machinations qu'icelui fut à son profit destitué.
Et jouissant de cette fortune elle conservait par-devers elle nombreuses troupes de pieds, obligés de petit rang et larrons inquiétants que son père avait su de longue date entrainer à sa suite. A quoi s'ajoutaient occasion faisant, quelques bandes redoutables de soudards, routiers et factieux sanguinaires nourris du souvenir des anciennes guerres faites aux mauresques par Roland le Preux, et toujours en quête de rapines ou d'émeutes propres à les couvrir de gloire autant que de butins.
La dame était autant à la tête de ses troupe qu'à leur image.
Et d'aucuns redoutaient qu'un jour du royaume elle fit son otage.
D'autant qu'à la vue des Blasons jaunes par toutes provinces se multipliant en bandes dépourvues de capitaines et n'en désirant point, Marine la fifine ne dit mot. Elle dépêcha vitement quelques émissaires sous blasons jaunes dissimulés à leurs côtés, en charge d'attiser leur colère et d'aiguiser leur cris.
Et de prétendre les rallier à sa cause se garda bien, en attente de cueillir le fruit de troupes tant éperdues qu'esseulées qu'un combat par trop inégal poussait à mûrir bientôt.
Las à l'appel de Jean-Luc le Furibond, ses fidèles par un prompt renfort se virent trois mille en arrivant... par le prompt renfort de menées réfractaires aux convenances du siècle et commandements du saint livre, avaient de même rejoint en nombre les blasons jaunes.
Si bien que de la Fifine ou du Chonchon, de long temps on ne sut point trop lequel des deux tirerait les marrons du feu.