Second, troisième, quatrième, cinquième et sixième épisodes de l'épopée jupitérienne en sa troisième saison.

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Au sortir de notre retraite pour cause d'éclipse méditative si méritée tant qu’enivrante, c'est pour nous trop grand effort de vous relater par le menu l'incroyable succession des hauts faits d'armes qu'Emmanuel mit à son crédit au tournant du deuxième et du troisième mois de l'an 2019 en sa croisade acharnée à l'encontre la grande jacquerie des blasons jaunes.
Ce pourquoi nous en tiendrons à leur hallucinante énumération avant que d'en nourrir quelque enseignement.
Au lendemain de l'embuscade par nous précédemment chroniquée et qui fit grand désordre dans le royaume par la grâce de "Finky le prédicateur" aidés de quelques reîtres félons portant blason jaune, voici :
- Le 20 du mois (ainsi qu'il fut déjà dit), grande ripaille, au dîner, offerte par les émissaires de la religion judaïque.
- Le 21, (ainsi qu'il fut déjà dit également), grande ripaille, au déjeuner, offerte par le roi en son palais, aux baillis et prévôts des petites provinces.
- Le 23, (ainsi qu'il fut déjà dit derechef) grand marathon dit, "marathon au cul des vaches" (en hommage à Jacques 1er, dit le Rabelaisien, ou plus vulgairement "tirette"), à l’assaut des manants et vilains de toutes provinces groupés en leur grande foire annuelle de la porte versaillaise.
- Le 26, nouvelle grande ripaille, encore au déjeuner, avec les grands des marches de l'est. On ne sait combien furent occis...
- Le 28, au dernier jour du mois, coup de force sur les terres d'Alain le Preux Grand Duc d'Aquitaine, embuscade en vignoble de grande renommée, avec prise en otage "à la hussarde" d'une assemblée de gueuses et vilaines en conciliabule au milieu des ceps de vignes.
- Et au lendemain, 1er du mois de mars, petite ripaille, au petit déjeuner, avec le Duc, pour recevoir de lui reddition en sa bonne ville de Bordeaux en même temps que son hommage, et sceller par le fait grande sournoiserie ourdie de longue date à Laurent le Fourbe.
Enseignement : il fallait en ces temps grand estomac pour tenir du royaume de France la destinée et à son trône s'accrocher.
NB : Il est noté que le journal du roi ne garde trace aucune du coup de main qu'il mena au dernier jour de février.
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De tout ce temps porte-voix et lucarnes de la maison du roi n'avaient de cesse comme devant, d'épandre en tout le royaume avec force répétitions messages d'épuisement des blasons jaunes.
A les encroire, au XVIème jour de leurs émeutes, le 2 du mois de mars, les jaunes étaient en nombre moins important qu'au XVème et ainsi en était-il à chaque jour depuis le deuxième jour.
Si tant, qu'il eût été permis de penser par élémentaire opération de l'esprit qu'il y avait là grand prodige par lequel maintenant les blasons jaunes allaient par les rues et les places en nombre négatif.
C'est dit-on que la "grande controverse" par le roi voulue et convoquée pour faire pièce en toutes provinces aux vociférations des révoltés, touchait à cette fin, que par mégarde il avait eu le malheur de fixer à la Sainte Louise.
Les temps étaient pour lui semble-t-il comptés.
Et le fidèle Grand Castagneur dépensait pour sa part toujours sans compter ni sans faiblir tout ce que le royaume pouvait réunir de soudards pour estourbir et mettre aux fers tous ces blasons jaunes pourtant disparus dans les comptes publics.
Les temps étaient assurément comptés pour la couronne d'Emmanuel... saurait-il pour de ce mauvais pas sortir, user de quelque ruse nouvelle ? On dit qu'il ferait profit de la querelle qui couvait entre les grands du royaume pour la désignation des nouvelles ambassades au parlement de la confédération des états ???
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