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Billet de blog 13 août 2013

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Une nouvelle ligne de soin pour le visage

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Mesdames, pour vous Maurice est parti à l'assault de l'empire Bettencourt.
Messieurs, préparez les enveloppes, il va bientôt arroser comme un malade à son tour.
(Décidément Maurice est cachotier.)
Dans la fournaise, au coeur de l'été, il réunissait il y a quelques jours les plus experts de ses experts pour un séminaire consacré à ce qui, il faut bien le reconnaître, s'avère être d'ores et déjà une révolution dans le monde secret, élitiste et ô combien sanguinaire des cosmétiques.
L'Oréal tremble sur ses bases.
Les chinois son fous et les chinoises font la queue.
Retour en 3 images exclusives sur ce coup de théâtre planétaire.


Où l'on voit d'abord Maurice sévèrement ébranlé par l'intensité du brain-storming.


Mais cependant, contre toute apparente et pâteuse évidence, l'activité cérébrale reste intense.
Et la petite lumière qui vascille au fond des yeux eurèke déjà.
Jackpot !
Une ligne de soin pour le visage... au concombre d'Auvergne !
Un exotisme fou !
Place des Vosges... Maurice pressent l'émeute... le triomphe du concombre auvergnat est imminent.


Où l'on voit ensuite Maurice faisant don de sa personne pour le 1er test avec application directe d'une délicate pellicule de concombre auvergnat bio.
Un moment intense et tragique d'émotion pure.


Mais le geste est trop radical,
la rupture trop brutale,
le bon en avant culturel trop définitif.
La clientèle ne suivra pas... un pas en avant, un seul.
C'est alors qu'intervient le génie créateur qui sait inscrire ses pas dans les continuités immémorielles, cultiver avec opiniâtreté les dialectiques souterraines les plus subtiles inaccessibles au vulgaire, et produire les synthèses les plus lumineuses.
Nous voilà plongés au coeur des mystères de la praxis et de la boussole à pédales.
Et c'est un coup de génie !


Qui voit le cochon et l'olive enfin réunis dans un magnifique élan sacrificiel entièrement dévoilé.
Un geste d'un paganisme fou, une symbolique régressive totalement débridée et libératrice.
D'emblée nous nous projetons spontanément et avec grâce, par dessus les fêtes mariales, vers les horizons prometteurs du futurolithique.
 
On notera que pour le 2ème test, Maurice a préféré officier lui même et procéder de ses propres mains à la délicate application de la pommade, et que pour cette raison il a eu recours au support d'un magnifique modèle, assez proche toutefois de l'original, et dont il faut remarquer l'expression extatique, gage des succès à venir.
On notera secondement et avec un intérêt non fein, le refus délibéré de Maurice d'avoir recours aux services d'un modèle féminin. C'est à la fois la marque d'une extrême confiance dans la pertinence et la sophistication du procès créateur, et surtout un formidable défi lancé à l'instrumentalisation millénaire et sans vergogne du corps de la femme.
On se demandera enfin pourquoi Maurice a-t-il éprouvé dernièrement le besoin de nous entrainer dans une digression oiseuse sur les boutons mediapartiens, alors qu'il était en réalité en pleine ébullition créatrice ?
A moins que ce ne fut le premier étage d'un plan com, il faut bien le dire, totalement ébouriffant...

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