Faisant suite aux échanges engagés sur les fils « qu’est-ce qu’être de gauche ? » initié sur son blog par Farid et « quel projet de gauche aujourd’hui ? » qu’il m’a paru opportun de proposer dans son prolongement, je suggère de poursuivre ou plutôt de compléter par un essai pour un diagnostic partagé.
Je pense que la première question qui s’impose s’agissant de diagnostic c’est de préciser de quel point de vue il est posé et sur quoi il veut porter.
Et se faisant d’indiquer sans ambiguïté :
- l’échelle des réalités à prendre en considération,
- le niveau des questions auxquelles il s’agit de répondre
- et l’ambition du projet qui devra ultérieurement porter les réponses
Ce souci de l’explicite est bien à ranger en effet au « catalogue » des principes intangibles auxquels il conviendrait de souscrire préalablement à tout engagement d’un travail collectif.
Et il va de soit que cette exigence première, si elle est acceptée, exonère de quantité de difficultés ultérieures. Il s’agit tout simplement de convenir de quoi il est question (à la fois sur le fond : de quoi parle-t-on ; et sur la forme : avec quels mots), ce devrait bien être en effet le consensus initial minimal.
DONC, QUEL DIAGNOSTIC ? :
Diagnostic à visée prescriptives de priorités et de hiérarchie.
La réalité de la globalisation n’est plus à démontrer, et la dépendance des états nations du contexte international est une évidence.
L’horizon planétaire est donc désormais le seul cadre de crédibilité possible qui détermine :
- la réalité des problématiques à affronter et le périmètre du débat politique à engager,
- les instances de pouvoir désormais compétentes,
- et la « masse critique » ou périmètre des mobilisations à atteindre à défaut desquelles il n’est pas envisageable de peser.
Tout engagement n’a cependant de réalité qu’enracinée dans son contexte particulier. Débattre, convaincre et surtout forger des solidarités durables suppose :
- la proximité et l’humanité des relations,
- la déclinaison déductive des enjeux au local,
- et la lisibilité d’engagements territorialisées.