A la veille du grand dîner annuellement offert par le CRIJF à tout ce que compte d'huiles notre république il est de "sage" coutume de publier les résultat de la comptabilité scrupuleusement tenue des actes antisémites commis dans l'année sur le sol de France.
Cette année l'inexcusable agression subie par Alain Finkielkraut est venue tel un effet de loupe focaliser notre attention sur cette comptabilité : 541 tel est le poids de la chose mesuré pour 2018.
Sans doute faudrait-il pour que notre république et ses élites patentées soient à la hauteur de leurs prétentions et des leçons de vertu données au gueux en la circonstance, que soit également tenue la comptabilité toute aussi scrupuleuse des actes anti-bougnoules (en particulier, mais pas que...).
Hélas, il est fort à parier qu'il n'en sera jamais rien tant il est évident que le parti des vertueux en serait vite réduit à peau de chagrin. Et qu'au nombre des coupables il y aurait foule, jusque dans les rangs des prétendues forces de l'ordre républicain si chères au Castagneur.
Et l'on peut sans crainte de se tromper faire également le pari qu'il faudrait ajouter quelques 0 à l'unité de compte qui serait nécessaire à tenir cette comptabilité.
Il n'y a rien à excuser, l'antisémitisme est intolérable.
Mais une république qui ne respecte même pas ses propres principes (du moins qu'elle prétend tels) ne l'est pas moins et ne peut attendre que l'exemple qu'elle donne ne soit pas suivi d'effets les plus délétères.
On attend que politologues, sociologues, éditorialistes, journalistes, essayistes et tout ce que compte la république de moralistes à la petite semaine fassent leur travail.
Au delà d'une douteuse comptabilité, le paradoxe d'une incompatibilité.