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Billet de blog 23 septembre 2010

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Nicolas Sarkozy et les POUPEES RUSSES

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(spéculation)
(et références : "Lutte des classes ?" (1 et 2) de Marielle Billy, "On arrête tout on réfléchit!" de François Bonnet et l'interview de P. Rosanvallon... et la plupart de mes lectures récentes sur Médiapart)
"Nous vivons un grand moment politique. Jamais en France, depuis longtemps on avait parlé de politique à ce point.
Qu'est-ce que la politique? C'est quand justement tout le monde se mêle de la chose publique : elle devient démocratie et elle est révolutionnaire par cela même!"

17/09/2010 23:38 Par Abdella KHALDI, sur le fil de discussion de l'article de François Bonnet.
.../...
J'avais donc ainsi commencé ce billet quand est arrivée la publication par E. Plenel de son "Halte là ! Faire échec à un pouvoir dangereux."
Raison de plus, je reprends... mais du coup, j'abrège.
En effet, "Jamais en France, depuis longtemps on avait parlé de politique à ce point." (si, peut-être en 2005 ?) et cela conforte cette hypothèse selon laquelle, la présidence de Nicolas Sarkozy pourrait être pour nous tous une "chance" pédagogique... potentielle.
C'est ici qu'interviennent les poupées russes.
Dans la dernière séquence, celle de cet été finissant, ce sont empilées et bousculées au calendrier de rentrée 3 visages (dans l'ordre de leur consolidation sur la scène publique):

- le factieux ploutocrate sur fond d'affaire Woerth
- le nationaliste xénophobe sur fond d'exclusion des Roms
- l'antisocial inculte et brutal sur fond de réforme des retraites
Ces 3 visages embrassent des champs et des temporalités tout à fait différents.
Avec l'affaire Woerth nous sommes me semble-t-il dans l'immédiateté de l'exercice politique national, c'est à dire de la délibération citoyenne et de l'affirmation de sa souveraineté. Le droit positif en est la matière quasi exclusive, fut-il institutionnel. Nous tutoyons la crise de régime.
Avec les mesures discriminatoires à l'égard de telle ou telle minorité, nous pénétrons "à la faveur" d'une entreprise manipulatoire récurrente, dans le champ plus complexe des fluctuations économiques et des cycles plus longs qui leur sont associés en termes de réponses et d'efficacité de ces réponses. Le périmètre national devient singulièrement étroit.
Avec la réformes des retraites, nous voilà confrontés au champ beaucoup plus vaste et complexe, et aux durées beaucoup plus longues encore qui concernent les valeurs de civilisation et la notion de progrès.


Dans quel ordre pourrions-nous déconstruire et réemboîter ces poupées pour qu'elles se "potentialisent" politiquement, justement dans le sens du progrès, à cout, moyen et long termes ?

Et... bonne manif !

(Rien n'est simple, poursuivons)

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