Entre deux exploits de notre bien aimé souverain Emmanuel 1er en croisade contre les blasons jaunes, mercenaires et soudards de basse besogne, livrés à eux mêmes et sans solde, comme sous la conduite de monsieur de Castagnette, à travers nos belles provinces comme en la capitale, se livrèrent aux pires exactions.
Éborgnements et sauvages mutilations ne se comptaient pas plus que pillages et rapines.
Ainsi en fut-il aux abords de Rodez, dans la lointaine province de Rouergue.
Là, quelque vilaine bande de routiers débandés et pillards, profitant de ce que la ville était endormie, bouta le feu au refuge des blasons jaunes dans la nuit du 26 au 27 janvier de l'an 2019, à la croisée des chemin d'Alby et de Cahors, non loin de la taverne de Courtepaille.
La pauvre cahute eût vite fait de périr en fumée et au lendemain matin on ne trouva sur place que cendres et désolation.

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Sans que plainte fut déposée en son hôtel devant le prévôt de la maréchaussée on dit qu'icelui manda qu'une enquête soit conduite. Le bruit courait par la ville que les boutefeux ne verraient pas les fers avant longtemps...
Mais on apprend au surlendemain, qu'une escouade de gens d'arme (sans qu'on sache s'ils appartenaient à la milice communale de la cité ou au détachement des mousquetaires du roi), accompagnée d'hommes du guet bourgeois en charge de veiller aux incendies, auraient été vus s’affairant ensemble, nuitamment, autour des décombres. Semble-t-il vers deux ou trois heures après minuit.
Le soupçon est grand.
et plus avant connaissez des trouvères et moines copistes l'art délicat du compliment fait au prince.