Stade de France : si seulement "Il" avait fait appel à un cabinet conseil

 Si seulement "Il" avait fait appel à un cabinet conseil pour l'organisation de la soirée funeste au stade de France, plutôt qu'une photo illustrant la doctrine (terminologie en usage) de gestion des rassemblements de foules façon Lallement qui provoque la honte des élus LR et FN devant l'image renvoyée par notre grand pays, nous aurions pu assister à une réunion de supporters gentlemen pacifiques et aux moeurs policées comme cela semble se passer au Vietnam qui n'est pourtant pas le pays du matin calme, puisque c'est la Corée du sud qui mérite ce surnom. Que la sérénité et les sourires soient du côté du groupe des supportrices qui attendent patiemment l'ouverture des grilles du stade de Saïgon, allant jusqu'à chatouiller sa voisine, a des quoi faire monter le rouge au front de tout bon patriote de l'ancienne puissance dominante qui elle, déplore que le comportement exemplaire auquel les hordes franciliennes ont depuis longtemps tourné le dos, soient l'apanage de vulgaires ex-colonisés. Le rappel de ces violences suffit à comprendre l'envoi de Darmanin et de la ministre "des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques" (si, si) au Vietnam, afin d'y suivre un stage d'actualisation des compétences organisé par un cabinet de conseil saïgonnais. Il restera aux responsables français à reproduire les méthodes employées par leurs homologues vietnamiens. Les coûts liés à cette formation devraient être rapidement couverts par des économies de gaz lacrymogènes et d'heures supplémentaires payées aux escouades policières. Parmi les propositions qu'aurait pu faire un cabinet de conseil, la projection de l'hologramme de la queen, sur les hauteurs des tribunes pour calmer les supporters anglais et les consoler d'avoir des fake billets. Il aurait été possible de vendre des produits dérivés, comme des maillots portant la tête de la monarque avec le numéro 70 en référence à la durée de son règne. On conclura avec cette apostrophe pleine de bon sens d'un pompier pourtant pas très douai : "et encore, il n'a pas fallu affronter les supporters du club de Lance!" 

Une autre interprétation ... Propagande, mensonges, un autre son de cloche se fait entendre du côté des dissidents locaux quand ils observent la photo prise à Saïgon, aux portes du stade. Pour eux, les supporters, des femmes, se livrent en toute impunité à des violences, assénant des coups de poing sur le dos de celle qui les précède, le plaisir qu'elles en tirent, se lisant sur leur visage. En définitive, le président réélu du "pays des droits de l'homme" n'aurait donc pas davantage à rougir des dernières péripéties survenues au stade de France que des menus incidents provoqués régulièrement par des Gentils Policiers chargés d'égayer les cortèges des manifestations qui sans eux, il faut bien le reconnaître, seraient d'un ennui confondant.