Le président ukrainien, nouveau directeur de conscience des dirigeants occidentaux (frères, donnez-nous des chars, frères, envoyez des avions) annonce son refus de voir des athlètes ukrainiens participer aux JO de Paris si des russes ou biélorusses y concourrent. Comme la Pologne, les pays baltes et d'autres gouvernements se placent dans leur foulée, la grande fête de l'amitié entre les peuples risque d'être ternie avant même les premiers scandales pendant la compétition. Rêvons un peu plus encore. Devant le bannissement des couleurs russes, la Syrie, l'Iran, la Chine ainsi que quelques pays africains, sud-américains ou asiatiques pourraient également déclarer forfait, voire organiser une compétition parallèle et concurrente pour refuser le diktat occidental. Cela s'est déjà produit dans le passé. Visions d'horreur, un village des athlètes à moitié vide, une soirée d'ouverture ramenée au rang d'un son et lumière provincial, une désaffection des spectateurs et des sponsors, les réunions du COJO français devraient tanguer, décidant qu'au final la seule décision raisonnable serait de rejouer le Titanic du côté du port de l’Arsenal pour délivrer les français de la malédiction de l'organisation des jeux olympiques. Yessss !
Récemment, le plateau de France Info, chaîne d'information à l'objectivité d'état, accueillait quelques habitués pour envisager les conséquences d'un boycott au pays de la fille aînée de Coubertin. Rapide synthèse du tour de table : la vie serait bien terne pour les français et les franciliens, privés d'avoir à rembourser les conséquences d'évaluations fantaisistes, de corruption et de spéculations immobilières. Du coup, le comité de jumelage Paris-Rio-Athènes disparaitrait avant que d'être né. Autre conséquence désastreuse, les chaînes info qui n'ont pas tous les étés, la chance que des incendies ravagent le pays. Comment se priver d'audiences et de rentrées publicitaires fournies par quelques histoires rafraîchissantes de billets contrefaits et de touristes détroussés par des hordes de jeunes immigrés venus des cités voisines ? Autant de thèmes d'émissions perdues pour des histrions de l'école Hanouna à l'insolence et à la vulgarité tenues en laisse par leur employeur et des invités de gauche, tout heureux de se faire ridiculiser par des chroniqueurs (des gros niqueurs ?) serviles de la tribune du chamboule-tout. Comment se priver d'une propagande gratuite et in vivo pour la généralisation des techniques de surveillance modernes ( flicage, drones et reconnaissance faciale ), au grand dam d'un autre « shadow comité », Darmanin-Estrosi-Xi Ji Ping et du chiffre d'affaires des entreprises qui oeuvrent dans la "sécurité " ? Boycott interdit, donc. D'ailleurs, ce soir-là, veillée d'armes sur France Info pour couper l'herbe sous le pied des boycotteurs en puissance. Des anneaux dans les yeux, l’ineffable Pascal Boniface, s’escrime à justifier le maintien de la compétition anabolisée et cocardière faisant appel à des visions de scènes de fraternisation entre des participants neutres mais russes (ou l'inverse) et leurs frères ukrainiens. Il en profite pour rappeler le rude coup que les JO de Berlin ont porté à la propagande hitlérienne, après que Jesse Owen eût remporté une victoire qui fâcha fort le dictateur génocidaire au point qu,il s'en fut bouder, peut-être dans un chalet bavarois d’où, vaincu par la honte, il annonça sa démission. Vérifier les sources... la voisine de Boniface, une députée macroniste, affirma que les JO étaient un événement politique avant de se rappeler que le sport ne devait rien à voir à faire avec la politique. Le fameux en-même-temps du porte-drapeau de la délégation ultralibérale. En conclusion, cet aréopage annonce que les ravages de la guerre d'Olympe auront bien lieu, Coca cola, Jupiter et Biden ne permettraient pas qu'il en soit autrement.
Dernière minute, le parcours de la flamme olympique commençant à Marseille, rendez-vous sur le vieux port avec lances à incendie et Canadair pour éteindre cet incendie.