La Thaïlande inspire le gouvernement français

La Thaïlande nous montre La voie. Au printemps 2011, Songkran, le nouvel an local, la première ministre Shinawatra craignant une pénurie d'électricité provoquée par l'augmentation des transports pendant les quelques jours de vacances pendant lesquels on revient au village où la famille est restée et comme c'est là période la plus chaude de l'année, la climatisation est poussée à fond dans les magasins, les habitations et les véhicules. Elle recommande des gestes que nos commentateurs qualifient de "bon sens", pendant les réunions, tomber la veste, baisser la clim' d'un ou deux degrés et ne faire fonctionner les ascenseurs que pour desservir les étages, pairs ( rdc = 1). Ces mesures lui ont valu d'être l'objet de railleries innombrables. Ça ne vous rappelle rien ? Un vrai plan à la Macron. Deux ans plus tard, l'opposition nationaliste, xénophobe et suppôt de la monarchie, occupa la capitale pendant six mois. Ce mouvement fut généralement soutenu par la population, fatiguée par la corruption, l'incompétence, le népotisme et la prévarication qui régnaient en maître au sommet de l'état. Ça ne vous rappelle toujours rien ? Le gouvernement fut renversé par une junte militaire qui utilise tous les moyens pour s'accrocher au pouvoir. Voilà ce qu'il en coûte de jouer avec les allumettes, on s'y brûle le plus souvent. Quand les gouvernements thaïlandais redoutaient une pénurie d'énergie, ils achetaient aux généraux du Myanmar voisins de cette électricité qui aurait dû éclairer les intérieurs, faire tourner les machines et les ventilateurs. Peut-on résister au plaisir de se remplir les poches de dollars qui seront judicieusement stockés dans des banques, à l'étranger. Ce qui est préjudiciable à la population birmane est utile à la population thaïlandaise. Quel dommage que nous n'ayons pas une Birmanie comme voisin. Quoiqu'il en soit, il faut reconnaître que notre président ne tombera pas dans la facilité, en déclarant l'annulation des jeux olympiques de Paris.