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Billet de blog 12 septembre 2022

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A Balmoral, la mort d'une vieille dame suscite l'émotion dans la population

De ​Stéphane en Berne, notre correspondant pour quelques jours encore à la cour des Windsor. Dans son prochain article, l'étrange ambition d'#mmanuel Macron Ier, roi des français.

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A la seconde où Elizabeth the second tira (pour la première fois ) sa révérence avec la discrétion qui avait caractérisé son règne, elle rejoignit le paradis des têtes couronnées ( réservation sur abrireine.com) où elle aura un point de vue sur les images du monde. Après avoir consacré soixante dix ans à ses sujets, il était temps pour Lilibeth, la presque punk de retirer ses souliers, ainsi qu'elle l'avait fait un soir de dîner officiel, à la surprise de Jack, son premier admirateur socialiste.  The queen lui aurait récemment confié au cours d'un virtual tes, la lassitude qui la gagnait devant la perspective de devoir encore amener au contrôle technique les carrosses de son écurie, dépoussiérer les bonnets des gardes, calculer le temps qu'il faudra à la dizaine de baignoires qui fuient pour se remplir,  promener été comme hiver, une meute ridicule de cabots nains offerts par des roturiers sans imagination qui ignoraient, les cuistres, son allergie aux poils d'animaux. On imagine ce qu'elle endura sa vie durant à s'empêcher de piétiner et de frapper les sales bêtes, y compris quand bien même ils s'oubliaient sur les royales pompes, en toute circonstance, comme le répétait Edwar Elgar, mais surtout devant les caméras.

Autant d'obligations qui grevaient lourdement ses réserves dont le montant dépassait à peine les quatre cent soixante millions d'euros, une somme à peine suffisante pour envisager sans angoisse une retraite agréable à l'heure d'une dévaluation et d'une inflation incontrôlées. Plus retors et plus prévoyant, son nouveau collègue du Siam avait fusionné son trésor personnel, pourtant conséquent, avec les finances de son royaume et disposer à sa guise d'une trentaine de milliards de dollars. De 0 quoi passer l'hiver, modéré des tropiques, à l’abri d’une tempête populaire imprévue.    

En Angleterre, la guerre c’est pas rose (proverbe anglais du XV° siècle). Les causes de la mort de la reine sont encore indéterminées et pour le moment, aucune piste n'est abandonnée. Cependant, le faisceau d'indices obtenus grâce à l'auto-psy incite les enquêteurs à privilégier l'hypothèse d'un drame familial. Premier suspect, Charles à qui le crime profite. Sa colère de défenseur de l'environnement devant le gaspillage énergétique des trop nombreux Ehpads-passoires (DPE H et I) de Balmoral, Windsor et Sandringham. Une amertume grandissante provoquée par le refus de la vieille bique de jouer à qui va à la chasse ... , l'empêchant ainsi d'occuper la meilleure place sur le balcon. Jusqu'aux suspicions de ses propres enfants qui l'accusent d’avoir trafiqué le système de freinage de la voiture dans laquelle leur mère et son amant avaient pris place lors d'une visite aux mécréants du royaume de France. Tradition familiale oblige, la lutte fratricide entre les deux rejetons qui aboutit à l'exil de l'un des deux  dans le grand nord d'une lointaine province à l'accent ridicule. Toutes les circonstances sont réunies d'autant que Charles conserve le souvenir d'une enfance à la dure passée entre un père autoritaire et une mère seulement occupée des affaires du monde et qui désertait trop souvent le foyer familial pour prodiguer le quota de tendresse recommandé dans le gotha. Sans compter que cette mère indigne ne cacha jamais qu'elle préférait flatter les naseaux d’un de ses canassons plutôt que de caresser la tête du prince qui s'il avait la Galles n'avait pas pourtant pas de poux et qu'elle prenait  davantage de plaisir à promener les toutous à sa mémère que le fifils à la même mémère et qu'enfin, elle réservait les confiseries aux animaux de compagnie quand pour son fils, c'était une tasse de thé et au lit. Tu seras un roi mon fils .. étditesmoi-donc, ça en fait des frustrations. 
La dernière piste fut envisagée par des sherlock en haillons (à cause de l'austérité actuellement en cour). Un crime politique revendiqué par un groupuscule black block que La Reine (*) surprit alors qu'ils faisaient main basse dans  la salle des coffres, sur les joyaux de la couronne. Sans doute l'ont-ils assassiné par peur d'être reconnus, encore que déguisé en étiquettes de bouteilles de  gin Beefeater, ils se fondaient parfaitement dans le décor. Le groupe aurait revendiqué l'action au nom d'un plus juste partage des richesses, laissant une feuille sur laquelle le nombre d'années nécessaires à un smicard britannique (11,17€ de l'heure) pour atteindre le montant de la cassette royale. Sans doute ces caméléons ont-ils attendu que la BBC annonce la découverte du cadavre pour sortir par un souterrain et arriver à l'extérieur des grilles, au milieu d'une foule recueillie dont le dress-code était celui de leur déguisement. Shocking, la seule réaction du surintendant ne se fit pas attendre. Profiter de la détresse de tout un peuple pour s'y cacher après avoir volé sa souveraine, ces lascars n'étaient pas fair play. Il rejeta cette hypothèse avec la dernière vigueur, ce n'était décidément pas envisageable. Pire encore, que des esprits malveillants imaginent qu’au lieu de ces Robin des bois modernes, les auteurs du crime soient le couple exilé au Canada et c'est serait fini de la dynastie qui le payait grassement. 

L'enchaînement incroyable de péripéties qui conduisit à cet événement dramatique, inspira un auteur de la Royal Theater Company qui se trouvait par hasard, bloqué devant son poste de télévision, ce soir-là. Il eut l'idée de donner un épisode supplémentaire à la saga à succès « La vie d’château» qu'il intitulerait sobrement « Charles III ». Le metteur en scène allemand Thomas Ostermeier serait honoré d'en assurer la réalisation, Lars Edinger d’interpréter le personnage principal et Thomas Jolly de camper la fourberie de Lancastre. L'oeuvre devrait être diffusée au prochain Midem.

(*) j'y tiens ( E. Macron)

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