Sous une capture d'écran de BFM, un bandeau bleu, ce commentaire de Xavier Bertrand à propos de l'hospitalisation de Jean-Marie le pen (2) : je souhaite qu'il traverse cette épreuve ". Et qu'il en sorte les pieds devant ? Sans doute pour lever toute ambiguïté, le gars du ch'nord précise : "je combats le front national (2) depuis des années, ça a été jean-marie le pen avant marine le pen, ce combat reste pour moi permanent, maintenant, pour l'homme, je souhaite qu'il traverse cette épreuve, évidemment ". Le permanenté de l'autre côté du micro, s'empresse de donner des nouvelles rassurantes communiquées par marine le pen, la fifille qui a exclu papa du parti qu'il avait fondé et que la justice l'a réintégré au poste de président d'honneur, le menhir de Montretout profitant de l'occasion pour entrer en guerre avec la marine et encenser la marion. Shakespeare aurait-il fait mieux ? Quoiqu'il en soit, le fair play du Xavier fait honneur à la bonne tenue du personnel politique et nous change du hourvari parlementaire. Pour Xavier, la torture pendant la guerre d'Algérie, les jeux de mots négationnistes, le racisme et l'antisémitisme (3) ne sont sans doute que des points de détail sur lesquels il serait indécent de revenir et de profiter qu'un homme soit malade pour s'acharner dessus. Son empathie n'a vraisemblablement rien à voir avec sa présidence du conseil régional des Hauts de France, un nid d'électeurs d'extrême droite avec un nombre important d'élus du front national. Décidément, ce Xavier est un vrai chic type.
(1) article de David Perrotin consacré à une victime de la Brav'M ( Mediapart du 16 avril).
(2) il aurait sans doute mis les majuscules. Pour ma part, je n'en mets qu'aux noms propres.
(3) énumérer le reste de ses turpitudes aurait été lassant.