En novembre Montebourg avait promis-juré-craché qu'il mènerait sa candidature à son terme. Quatre mois plus tard, le fier entrepreneur se retire de la compétition. A cette occasion, on apprend qu'il était donc encore en course. Un de chute, je retire un, il reste deux. La première, soeur Anne, qui avait promis-juré-craché qu'elle ne se présenterait pas à l'élection présidentielle, ne voit toujours rien venir, surtout aucun frémissement dans les sondages. La seconde, Christiane. Christiane qui ? Christiane Taubira, celle qui ne voulant pas être une candidate de plus, est une candidate supplémentaire. Cette femme de nuance et du PRG qui manie avec subtilité de la langue française, compte sur la légitimité que devrait (lui) apporter une primaire populaire dont on peut se demander ce qu'elle a, de populaire.
Ce conseil aux organisateurs. Il vous suffit d'attendre qu'une des deux aspirantes ou que les deux se retirent, ce qui ne devrait être que l'affaire de quelques jours, pour éviter de sombrer un peu plus encore dans le ridicule. Rappelons qu'une des originalités de cette "primaire populaire " consiste à faire concourir certains candidats à l'élection présidentielle à l'insu de leur plein gré, ce qui n'est pas sans rappeler des méthodes employées dans des régimes et des organisations connus pour leur usage immodéré des libertés. En baptisant la structure qui en est à l'origine "2022 ou jamais", ses organisateurs avaient probablement à l'esprit le risque d'un "jamais", preuve du peu d'espoir qu'ils plaçaient eux-mêmes dans "la gauche". Cependant, en agissant de la sorte, on peut penser qu'ils ont contribué à brouiller davantage encore les esprits et à démotiver les troupes qu'ils annonçaient vouloir mobiliser. On ne m'empêchera pas de penser que ces deux-là avaient en tête un poste à responsabilité en récompense de leur bonne action militante. Sans compter que la réussite d'un évènement de ce genre d'événement représente un sérieux atout sur un C.V. Ils pourraient rentabiliser leur investissement malheureux avec une reconversion dans le commerce de tee-shirts, "La primaire c'est populaire" ou "Etre à gauche, c'est adroit" en guise de canter avant les J.O de la maire de Paris.