Le chagrin et les pythies. Divine surprise, un soir du mois de mai, pour illustrer l'élévation de température inquiétante, une chaine de la télévision française (re) diffuse un entretien datant de 1976. Un ratichon tendance "interdiction de l'avortement" y confesse le plus sérieusement du monde qu'il récite des prières dans l'espoir qu'elles sifflent la fin de la sècheresse. Il suivait l'exemple des sorciers de tribus africaines, moqués et traités de païens et d'hérétiques par ses collègues missionnaires. Les tribus de l'Egypte antique, les peuples amérindiens suivent des rites dont le principe est semblable, prier, battre sa coulpe et se soumettre devant les phénomènes (notamment) météorologiques inexpliqués ou angoissants. Invoquer un être suprême ou supérieur qui décide de tout pour toi, mon gars. Devant une telle puissance, il ne reste qu'à lui obéir, à lui et à ses pythies. Me revint alors en mémoire un épisode des inondations de 2011 qui avaient submergé la Thailande, centre de lutte contre les inondations compris Le gouverneur de Bangkok école bouddhiste-démocrate, avait fait fait prendre l'air à la statue de la protectrice de Bangkok avant de lui faire prendre la température de l'eau du fleuve Chao Phraya, la "mère-eau divinité" pour une séance de prières devant journalistes. En période électorale, rien n'est tout à fait inutile.
La riziculture, ça eût payé... L'hypothèse a couru que ces inondations aient pu être provoquées par la modification du tracé d'un bassin hydrographique, rendue sans doute grâce à quelques pots de vin ou des chèques qu'un émir du Moyen-Orient aurait judicieusement distribués. Titulaire d'un bail locatif plus ou moins emphytéotique lui permettant d'exploiter un vaste territoire. Or, l'émir farmer voulut semble-t-il passer de deux à trois récoltes de riz par an. Je ne sais si cette supposition a été confirmée mais elle est au moins symptomatique des méthodes d'apprentis sorciers justifiées au nom de la productivité et du profit immédiat. Quelques mois plus tard, ces inondations et leur traitement comptèrent au nombre des raisons du soulèvement qui provoqua la chute du gouvernement, au profit d'une dictature militaire toujours présente, toutefois. On admirera au passage la docilité des français qui se sont admirablement tenus pendant la crise sanitaire du covid-19 et n'ont grogné que très peu grogné.
La guerre du climat aura bien lieu. La technologie moderne présente d'autres possibilités dont personne n'est encore certain qu'elles soient vraiment fiables. N'empêche, pour provoquer des pluies artificielles, l'émir de Dubaï, en techno convaincu n'hésite pas à injecter des particules à l'intérieur de nuages. Une information à transmettre aux duettistes Darmanin-Lallement pour qu'ils élargissent l'utilisation des drones.. Si cette méthode s'avérait efficace, la confiscation ou le détournement des précieuses gouttes devraient entraîner des conséquences graves pour les territoires voisins. Episodes de sécheresse accrue pour les uns et inondations cataclysmiques pour les autres, de quoi provoquer des des conflits frontaliers et des guerres. Boire ou dormir, il faut choisir. Nous avons la chance que les paysans français soient les premiers protecteurs de l'environnement et de nos belles campagnes. Un exemple ? S'inspirant d'une méthode proche de celle de Dubaï, une vingtaine de viticulteurs français fourbissent une artillerie de canons pour éviter que des orages de grêle menacent leurs vignobles. Mais leur protection de l'environnement se limite à celle des récoltes et exclut les riverains à qui ce bruit supplémentaire est rapidement devenu insupportable. Mais des joujoux à quatre-vingt-dix mille euros pièce, il faut bien les rentabiliser. D'ailleurs, en chefs d'entreprises productivistes et éco-quelque chose, agriculteurs et viticulteurs, ne barguignent pas. Ils nous avertissent, ce sera fromage-pesticides et dessert-pénurie d'eau potable. Heureusement, nous ne sommes ni en Thaïlande, ni à Dubaï et pas encore en Chine mais en Republique, où nous sommes placés sous la protection de la Démocratie et de ses responsables politiques qui « assurent », y compris nos conditions de vie, utilisant des moyens adaptés aux caractéristiques du climat politique continental local. Mélenchon tempête et menace ses adversaires d'un raz-de-marée électoral que déclencherait un hypothétique réservoir de voix. Le pen qui n'a rien d'une foudre de guerre, sèche lamentablement sans qu'aucun éclair de génie ne jaillisse. Jacob s'attaque aux problèmes de plomberie que rencontre son parti et tente dans succès de colmater les fuites électorales. Le PS qui a depuis longtemps jeté le socialisme avec l'eau du bain, tremble encore de la douche froide qu'il a prise aux dernières élections. Macron, dieu du tonnerre, de la foudre, du ciel et de la lumière profite d'un anticyclone européen pour un séminaire de reflexion en Ukraine, tout en évitant les endroits sur lesquels s'abat un déluge de bombes.
Fukushima mon amour. Combien de temps encore accepterons-nous, pauvres consommateurs que nous sommes que rien ne soit prévu ni même seulement possible pour parer aux risques du nucléaire, d'autant plus redoutables qu'ils sont invisibles. Nous contenterons-nous de prier EDF afin que la baisse du niveau des eaux n'entraîne pas de conséquences trop graves sur la sécurité des centrales et qu'aucune catastrophe ne se produise, les « responsables » n'ayant pas jugé utile de procéder à des répétitions d'évacuation grandeur nature. Les braves gens ... une absence de décision probablement motivée par leur empathie naturelle bien connue. Ils ont épargné une inquiétude inutile aux habitants des périmètres potentiellement radioactifs et tenté de faire taire les doutes portant sur la fiabilité du nucléaire.
Fukushima mon amour. Pauvres consommateurs que nous sommes, combien de temps accepterons-nous encore que rien ne soit prévu mais est-ce seulement possible, pour parer aux risques du nucléaire, d'autant plus redoutables qu'ils sont invisibles. Nous contenterons-nous de prier EDF afin que la baisse du niveau des eaux n'entraîne pas de conséquences trop graves sur la sécurité des centrales et qu'aucune catastrophe ne se produise, les « responsables » n'ayant pas jugé utile de procéder à des répétitions d'évacuation grandeur nature. Les braves gens ... une absence de décision probablement motivée par leur empathie naturelle bien connue qui les a conduit à épargner une inquiétude inutile aux habitants des périmètres potentiellement radioactifs tout en s'employant à faire taire les doutes qui portent sur la fiabilité du nucléaire.
Passons aux choses sérieuses. Imaginons une pénurie d'électricité, cet été. Le ronron des climatiseurs s'en trouverait perturbé tout comme le déroulement de la garden party du quatorze juillet. Le spectacle des invités démunis et privés de glaçons pour rafraîchir le rosé, par exemple même si il sufffirait de demander à l'emir de Dubaï de programmer un orage de grêle pour résoudre le problème. Dans les prisons, ces veinards de taulards qui passeront l'été à l'ombre, on redoute que la fournaise des cellules rende les conditions de vie encore plus insupportables qu'à l'habitude. Toujours à se plaindre ...
En revanche, les conditions climatiques estivales post-cop 21 et suivantes, enchantent constructeurs et utilisateurs de camping-cars, vendeurs de barbecue, industriels de la merguez, installateurs de climatisation et fabricants de piscines individuelles. Ceux-ci prient météo France de connaître un été sans nuage. Quoiqu'avec des carnets de commande pleins et une activité au maximum et la pénurie de main d'œuvre, ils pourraient être contraints d'améliorer (un peu) les salaires et les conditions de travail des employés. Encore un désagrément que le réchauffement climatique provoque.
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En revanche, les conditions climatiques estivales post-cop 21 et suivantes, enchantent constructeurs et utilisateurs de camping-cars, vendeurs de barbecue, industriels de la merguez, installateurs de climatisation et fabricants de piscines individuelles. Ceux-ci prient météo France de connaître un été sans nuage. Quoiqu'avec des carnets de commande pleins et une activité au maximum et la pénurie de main d'œuvre, ils pourraient être contraints d'améliorer (un peu) les salaires et les conditions de travail des employés. Il semble que le réchauffement climatique apporte immanquablement des désagréments.
Rendez-vous à la rentrée pour un bilan "fruits et légumes." Les semeurs de glyphosates devraient réaffirmer le droit à l'empoisonnement pour tous et organiser une manifestation sur le thème "Nos pesticides ou la famine" même si chacun sait que l'utilisation des pesticides affecte défavorablement la majorité de la population mondiale sans pour autant sonner la fin de la malnutrition. La question se pose : sommes-nous ici en présence d'un simple mystère non élucidé ou d'un miracle ?