Ses futurs électeurs, ses supporters, ses parrains, tous moutons heureux de se faire tondre, sont attirés par l'haleine fétide de Zemmour. Aucun d'entre eux n'ignore que Zemmour aurait fait un collabo de premier ordre. Le malingre disgracieux (1) qui ambitionne de redonner Vichy à la France, a en effet depuis longtemps rejoint les rangs des intellectuels de la milice et de la L.V.F., assurant Pétain de sa fidélité. Le programme de Zemmour ? Haine et violence. La haine du métèque qui refuse d'être assimilé et les violences que son attitude et ses propos ne manquent pas de provoquer. Les vacanciers qui auraient oublié de se tartiner d'écran solaire, rejoindront illico juifs et arabes dans leur traversée des océans dans un rafiot à la coque déjà trouée par les assauts de la Marine. Son mot d'ordre de campagne, "bronzés not welcome". On peut s'interroger sur les raisons, obscures et sur la rancune tenace qu'il nourrit à leur égard. Peut-être est-ce le résultat d'une blessure cachée (refoulé c'est pour les étrangers) née de mauvais traitements infligés par des camarades allogènes ("en un seul mot" - Massu, général).
D'avoir vu Macron fouler de son pas d'Auguste la cour carrée du Louvre, lui a probablement fait prendre conscience de la jouissance d'être désigné comme le protecteur ultime de la nation, le dernier rempart de la France. Ce nouveau Charles, certes un peu marteau annonce qu'il ne se contentera pas d'arrêter les arabes à moitié, ils préférent les voir Maures retraverser la méditerranée. Césaricule proclamé, il marche sur les brisées de la famille à la peine, tenant sa revanche sur les brimades qui ont pu lui être infligées dans les cours de récréation. C'est décidé, son couronnement dans la cathédrale de Reims, en hommage à son inspirateut Napoléon. C'est le moment où son réveil se met à sonner. Au lieu que ce soit le pape qui le couronne, c'est une secretaire qui lui tend un casque de velomoteur pour le poser sur son crâne ( note de l'auteur : cette anecdote lui aurait été rapportée par François Hollande ) solennellement mais difficilement, depuis que son tour de tête a exagérément enflé. L'employée de Bolloré s'est empressée de relater l'étrange comportement de l'aspirant caudillo en précisant qu'il avait un pète au casque.
Vincent B. soutint Eric Z. dans son ambitieux projet, jouer un rôle de premier plan, avec l'espoir évident d'en tirer un retour sur investissement, et eveilla son intérêt en lui faisant remarquer ses ressemblances avec des chefs fascistes français, ces grands hommes qui ont laissé leur marque dans l'Histoire de France et dont l'oeuvre n'est hélas plus enseignée sauf pour être caricaturée par les enseignants islamo-gauchistes. Notre commissaire (du peuple) comprit que la célébrité lui viendrait de la fréquentation des Pétain, Doriot, Laval et autres Darnand. Il lui suffisait de jouer du pipeau en pinçant la corde de la nostalgie qui servirait à pendre les étrangers, les mettre au violon en poussant des trémolos sur l'air de la grandeur perdue de la France, celle de la colonisation, de ses crimes et des pillages, la France de la saint Barthélemy et du Vel'd'hiv', celle du statut des juifs, celle du Concorde qui prit l'eau de toute part, concorde un terme qui ne figure d'ailleurs pas dans son répertoire. Pareil aux "émigrés" trop heureux de livrer la République aux monarchies voisines, Zemmour combat la gueuse, laïque et imparfaites. Le candidat, un ennemi du peuple, est un libéral à la botte du patronat, prêt à faire allégeance à Poutine ou à un autre dictateur. Entre hommes forts on se comprend. Sans doute se rêve-t-il en Colbert, celui de 1943, le billet de 500 anciens francs, dévalué et sans valeur, sauf pour les collectionneurs et les nostalgiques, surtout depuis le passage à l'euro.
Rempart contre les hordes féministes qui veulent piquer aux hommes leur travail et leur place au bistrot, le chef de meute doit paraître être toujours en possession d'une force virile comme son ami Jean-Marie), le gringalet (1) doit montrer que sa semence est toujours fertile. Par chance, malgré un âge qui le rapproche davantage du viagra et de l'opération de la prostate que des langes et des biberons, il affiche la grossesse d'une femelle de la meute.
Zemmour qui se pose en historien n'ignore donc pas que les peuples sont versatiles. Il devrait méditer la fin des chefs fascistes et se demander s'il sera tondu ou fusillé. Coup bas, alors qu'il faisait coïncider sa déclaration de candidature avec " le débat decisif du congres LR, ", Macron, prêt à toutes les basses manoeuvres pour être réélu, lui volait presue la vedette avec l'entrée au Panthéon d'une cumularde, résistante, noire et femme.
Plutôt que d'interdire ses réunions publiques, ce qui se révèle contreproductif, moquons Zemmour en adaptant des spectacles de rue qui peuvent le rendre ridicules, paraphrasons des slogans connus "Télé Cnews ment, Télé Zemmour le néant", par exemple et reprenons dans l'unité le seul geste qu'il comprenne, un majeur dressé, bien vulgaire.
(*) rien d'incohérent
(1) on avait dit pas le physique !