Une femme passe...
D'où à où, telle elle est.
Que les mécréants se souviennent de leur foi ancestrale : les anges n'ont pas de sexe. Seul un lecteur frappé par la vie, comme moi né par la foudre, maculera ce petit texte quasi vierge de toute écriture antérieure. Ni prétention ni superstition, conscience que je suis un, quoi ?
Une femme passe...
Elle a des jambes qui l'aident à marcher
Le reste, au diable l'imagination qui jamais ne se fait faute de s'en remettre à l'hérétique, bougre bogomile, nymphomane, hystérique ! Qui me lit de travers s'en prenne avant tout à lui-même, au lieu de déclarer naïvement que c'est le poète, son frère, qui est responsable de son état.
Une femme passe...
Elle en a, oui, deux, ainsi que tous, la belle assise !
Que le malin ensoleillé de la tête au pied, lui aussi dessus s'y asseyant ébaubi, en quête de père, héros, enfant en lui, se canalise, ah malheureux engourdi, comme il peut peu, quoique sans doute ce peu pas-tout le mine, il patouille. Son croquis craquant, à qui le confier ? Au chinois.
Une femme passe...
Derechef deux offerts à la vie qui inspire et las de son souffle expire.
Quel honnête homme, reprenant, à bout de souffle, ses esprits, et grec et romain, laissant en plan son mannequin, n'y retrouve pas au bout du compte et refuge et asile ? Mais toujours en chemin, il sifflote, se piquant, fredaines, rengaines, d'avoir dompté et panthères et couguars.
Une femme passe...
Paire d'yeux, narines, lèvres, oreilles, tout ce qui en elle est prompt à faire sensation.
Ce bouquet laborieusement aplati dans des livres qui cultive plis et replis, d'un œil morne, qu'en faire ? Ma foi ! Lecteur, à toi de voir ! Trouve une porte, une table, un cimetière et dépose-le comme si c'était ton propre cœur, en souvenir de qui l'a fait battre, mais au dernier moment.
Une femme passe...
Fleur fruit parfum, toute la ménagerie dite et rebattue, alors quoi de plus ? L'avenir insaisissable