Préambule
L'Affranchi ne revendique aucune appartenance ou orientation politique, sociale, économique, culturelle ou religieuse. Il est conçu pour assurer la liberté d’expression et favoriser l’émergence de la vérité.
Il tente de mettre en pratique les notions "de journaliste bénévole", "d’informations libres", "de chroniqueur indépendant" et de "tribune libre".
Le site l'Affranchi est conçu à partir d’une étude critique de ce que fut AgoraVox avant son déclin en analysant les causes de sa chute d’audience afin de prendre d’emblée des mesures pour éviter que cela se reproduise.
La liberté d’expression n’est pas la liberté d’écrire n’importe quoi. L’article 4 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen stipule : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. »
La calomnie et la diffamation sont donc évidemment interdites ainsi que les articles et les commentaires à caractère pornographique ou commercial et toute incitation à la haine, au racisme, au sexisme, à la pédophilie, à l’homophobie, au négationnisme etc.
Le plagiat est aussi interdit ainsi que toute appropriation de créations d’autrui. Les sélectionneurs et les commentateurs doivent porter attention à la propriété intellectuelle des informations qu’ils publient en respectant les droits d’auteur. Ils doivent posséder les droits sur les photos, illustrations, vidéos ou bandes sonores qu'ils intègrent à leurs écrits. Ils peuvent publier des documents libres de droits sinon, ils doivent avoir l’accord de l’auteur. Il faut mentionner les sources et les éventuelles signatures des documents publiés.
Ces grands principes de la liberté d’expression étant respectés, aucune autre considération ne doit entraver la possibilité de publier sur le site. Le processus de sélection des articles ne doit jamais porter atteinte à la totale liberté d’opinion des auteurs. En aucun cas les sélectionneurs ne pourront imposer des opinions politiques ou en interdire d’autres.
En plus de permettre la plus grande liberté d’expression, l'Affranchi doit contribuer à l’émergence de la vérité. Aucune ligne éditoriale n’est imposée. Dire que les intervenants ont une exigence de vérité n’implique pas nécessairement qu’ils disent la vérité. Ils peuvent se tromper. Des philosophes qui ont des idées différentes et s’affrontent ne peuvent pas tous prétendre détenir la vérité mais tous doivent vouloir trouver la vérité. Le libre débat démocratique entre personnes qui ont des opinions différentes contribue à l’émergence de la vérité. Il est d’ailleurs possible de changer d’opinion au fil d’un parcours où l’on est en perpétuelle quête de vérité. La notion de « fidélité au parti » n’a rien de commun avec l’exigence de vérité.
L’exigence de vérité impose de la rigueur. Les faits rapportés doivent toujours être sourcés. Bien évidemment, les sources peuvent être critiquées. Elles ne sont pas toujours une preuve d’authenticité. Les critiques doivent être faites à partir de citations précises. Il ne faut jamais prêter à une personne des propos qu’elle n’a pas tenus. Il ne faut pas faire des procès d’intention. Il faut s’en tenir à ce qui est écrit. Chacun est responsable de ce qu’il écrit mais les auteurs ne sont pas responsables du ressenti des lecteurs et encore moins de leurs interprétations. Les jugements de valeur doivent être argumentés. Les jugements de valeur négatifs non-argumentés sont des insultes. Toute invective, expression outrageante ou méprisante, qui ne renferme l'imputation d'aucun fait, est une injure. Tous ces principes sont précisés dans un document annexe intitulé : "les règles de bonne conduite de l'Affranchi".
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Sélection des articles
L'Affranchi met en œuvre un processus participatif de sélection des articles. Cela implique que des rôles soient définis avec des droits différents. Nous allons passer en revue les rôles des commentateurs, des acteurs, des sélectionneurs et des membres du Comité Editorial.
Toute personne qui s’inscrit sur le site afin de détenir un login (nom d’utilisateur, email et mot de passe) devient un commentateur. Lorsqu’il s’inscrit, un commentateur s’engage à ne pas s’inscrire une seconde fois. Un commentateur peut demander la suppression de son compte. La suppression d'un compte entraine la suppression de toutes les données liées à ce compte directement (articles et commentaires de la personne) et indirectement (réponses aux commentaires et réponses aux réponses...). Après avoir supprimé un compte, il est permis d'en ouvrir un nouveau ultérieurement.
Les commentateurs peuvent commenter les articles publiés et proposer des articles à la publication. Dès qu’un commentateur a publié un article, il devient auteur. Les auteurs ne doivent être soumis à aucune pression. Ils doivent pour cela être bénévoles. Leurs interventions sur l'Affranchi ne doivent correspondre à aucune mission rémunérée par un quelconque organisme. Un journaliste professionnel peut proposer des articles mais il ne doit pas être rémunéré pour cela. Les auteurs assurent la modération de la discussion qui suit la publication de leurs articles (section suivante).
Dès qu’un auteur a publié plus de 15 (ou un autre nombre à définir) articles réellement personnels il devient sélectionneur.
Pour que des auteurs qui ont des opinions très divergentes puissent tous être publiés sur l'Affranchi, sans qu’aucune censure ne soit possible, il faut que la sélection d’un article se fasse en comptabilisant le nombre de sélectionneurs qui se prononcent pour sa publication. Les sélectionneurs ne seront jamais invités à dire qu'ils sont défavorables à la publication d'un article. En d'autres termes seuls des avis positifs seront comptabilisés. Il n'y aura aucune prise en compte d'avis négatifs. Ainsi, il ne sera pas possible de faire un barrage contre les publications d’un auteur. Dans ces conditions, ceux qui ne peuvent pas discuter ensemble pourront néanmoins cohabiter sur l'Affranchi.
En soumettant un article ou un document sur l'Affranchi, les rédacteurs acceptent implicitement que celui-ci puisse être librement diffusé et reproduit sur tout autre support numérique actuel ou futur par d’autres médias partenaires de l'Affranchi, dans le respect des licences Creatives Commons.
Le site l'Affranchi tient à jour une liste des articles proposés depuis les quinze derniers jours. Si un article n'a pas été accepté après quinze jours, il est considéré comme refusé et il est supprimé de la liste. Les sélectionneurs choisissent dans cette liste ceux pour lesquels ils donnent leur accord pour la publication. Ils tiennent compte pour cela essentiellement des principes exposés dans le préambule de la Charte de l'Affranchi. Ils doivent avant tout s’attacher à rejeter les articles qui font de la promotion dissimulée et ceux qui sont à la limite du plagiat ou de la diffamation. Ils écartent donc les articles qui font du « pompage » pur et simple et ceux qui contiennent des attaques virulentes qui ne sont pas justifiées par une argumentation.
A l’inverse, ils doivent privilégier :
- les articles faisant état de faits originaux et inédits,
- les articles factuels liés à l’actualité,
- les articles qui mettent en perspective de manière originale des informations existantes,
- les articles qui apportent des éléments nouveaux sur des faits connus,
- les articles qui donnent un éclairage nouveau sur des faits.
Dans ces conditions, les articles qui sont de simples reprises ou des traductions ne doivent être proposés que s’ils ne sont pas déjà connus et présentent un intérêt particulier qui sera expliqué dans une présentation. Par ailleurs, les auteurs ne doivent pas publier plus d’un article sur cinq (ou une autre proportion à définir) qui ne soit qu’une reprise ou une traduction d’un texte publié ailleurs. Nous pourrions d'ailleurs être amenés à interdire totalement les simples reprises et les traductions si cela est source de problèmes. L'Affranchi ne doit pas servir de "caisse de résonance" pour d'autres sources de publication.
Les articles sont donc jugés en fonction de leur actualité, de leur pertinence et surtout de leur originalité. Les opinions personnelles du sélectionneur ne doivent pas l’amener à écarter un article ou à en privilégier un autre.
Pour chaque article, la liste des sélectionneurs favorables à sa publication est ainsi connue à tout moment. Les sélectionneurs peuvent en plus rédiger un avis pour tout article proposé qu’il soit ou non approuvé. L’avis est signé avec le pseudonyme de son auteur c’est-à-dire le nom (pseudo) sous lequel il intervient sur le site. L'anonymat total doit être rejeté en toutes circonstances. Il ne peut jamais être considéré comme une solution pour résoudre une quelconque difficulté. Par contre, il ne sera jamais exigé que des intervenants déclinent leur véritable identité. L'avis doit être rédigé avec soin et avec, autant que possible, des propositions d’améliorations lorsque l'article n’est pas jugé satisfaisant.
La liste des sélectionneurs est mise à jour annuellement en prenant en compte le nombre d’articles publiés par les auteurs.
Le comité éditorial détermine le nombre minimal d’articles qui doivent être publiés par un auteur pendant l’année écoulée pour que celui-ci devienne sélectionneur.
Toutes les semaines (ou avec une autre fréquence à préciser), une nouvelle série d’articles est éditée sur le site. La décision de publication est arrêtée par le comité éditorial qui se réunit en visioconférence. Le comité éditorial est souverain. Il choisit lui-même par vote son mode de prise de décision. En règle générale, il prend les articles qui ont reçu le plus grand nombre d’accords des sélectionneurs. Les exceptions seront signalées dans un relevé des conclusions de la réunion et celui-ci sera publié sur le site. Le comité éditorial détermine quelle catégorie de membres aura les droits d’accès à ce document (commentateur, auteur, sélectionneur, membre du comité éditorial, administrateur).
Dans un premier temps, tous les sélectionneurs pourront participer aux séances du comité éditorial. Ils deviendront alors membres du comité éditorial. Ce critère d’admission comme membre du CE (comité éditorial) sera probablement revu. Il pourra aussi être décidé de limiter la durée d’exercice d’un membre du CE. Les règles d'admission évolueront et la composition du comité aussi. Les dates, horaires et procédures d’accès au logiciel de visioconférence sont annoncées à l’avance aux sélectionneurs pour chaque réunion du comité éditorial.
L’objectif premier des réunions du Comité éditorial est de choisir les articles publiés pour la prochaine édition, mais d’autres questions peuvent y être évoquées. La modération des discussions pourra être discutée par le CE. Le CE pourra être amené à prendre des sanctions pouvant aller jusqu’à la suppression d’un compte, notamment en cas de diffamation ou pour tout autre comportement engageant la responsabilité des propriétaires de l'Affranchi. Le CE pourra discuter de la fréquence des éditions (mensuelle, bimensuelle, hebdomadaire…), du nombre d'articles publiés à chaque édition, du critère d'admission comme sélectionneur, du critère d'admission comme membre du CE…
Modération des discussions
Pour chaque article publié, l’auteur de l’article assure la modération de la discussion. Il peut supprimer des commentaires et il peut bloquer des commentateurs. Il est, en principe, le seul à pouvoir faire ces actions cependant les administrateurs du site auront aussi les droits pour cela. Les commentateurs bloqués par un auteur ne pourront plus participer aux discussions des articles de l’auteur jusqu’à ce que celui-ci supprime le blocage.
La modération des discussions est une contrainte imposée aux auteurs qui doivent en être conscients quand ils proposent un article. Elle impose la participation de l’auteur à l’ensemble de la discussion de son article. Le comité éditorial évaluera le fonctionnement de ce mode de modération et pourra, éventuellement, le modifier. Des processus automatiques pourront être mis en place : longueur maximale et/ou minimale des commentaires, mots et expressions interdits, prise en compte des demandes de sanctions formulées par des commentateurs qui se sentent insultés...
Ces dispositions ont évidemment l’avantage d’assurer la modération sans autres interventions humaines.
Nous voyons, avec ces règles, que tout auteur a la possibilité de supprimer tous les commentaires qui le contredisent ou simplement le dérangent. S’il le fait, la discussion de son article sera extrêmement restreinte et de peu d’intérêt mais c’est à lui d’assumer ce choix. Remarquons que, quand un commentateur n’est pas satisfait qu’un de ses messages soit supprimé, il a la possibilité de demander à l’auteur de s’expliquer et il est sain que cela soit fait. C’est ainsi que chacun peut progresser. Il reste toujours possible de répondre à un article par un autre article. C’est d’ailleurs la forme d’expression qui doit être encouragée.
L'Affranchi conseille aux auteurs de ne pas laisser agir à leur guise les bandes de trolls qui débarquent dans une discussion pour y chasser en meute avec moultes vociférations. Les lecteurs ne peuvent pas se satisfaire de flots d'insultes diverses et variées en guise de commentaires. Cela est dissuasif et ne peut qu'aboutir à une perte d'audience. Il faut faire en sorte que les lecteurs aient envie de lire les discussions tout autant que les articles. Il ne faut pas autoriser n’importe quoi. Il est possible, sans jamais faire de censure, d’écarter les injures, insultes, attaques personnelles, règlements de compte, acharnements, harcèlements, déformations de pseudo ainsi que les hors sujets et autres multiples techniques de trolls comme les répétitions de messages qui ne visent qu’à encombrer la discussion. Quand un auteur prend une sanction que ce soit la suppression d'un commentaire ou le blocage d'un commentateur, il a la possibilité d'envoyer une notification explicative au commentateur sanctionné mais ce n'est nullement une obligation.
Transparence
Les articles qui font des propositions constructives pour améliorer le fonctionnement du site à partir d’une critique de l’existant sont encouragés. La présente proposition de charte et dès maintenant soumise à la discussion.
Rappelons que, par contre, les critiques nominatives contre des décisions de modération sont interdites. Les critiques contre un auteur qui a pris des sanctions à la suite de la publication d’un de ses articles ne doivent pas lui être adressées lorsqu’il commente un autre article ce qui serait assimilé à un règlement de compte ou à de l’acharnement. Les principes et les règles de la modération peuvent être modifiées. Il est notamment possible pour cela de proposer un article. Il est possible aussi d’évoquer ces questions lors des réunions du comité éditorial. Enfin, un mail peut être envoyé avec la procédure classique de "contact".
Toutes les procédures doivent être transparentes tant en ce qui concerne le choix des articles que la modération des discussions et les sanctions qui peuvent être appliquées. Toutes les notifications envoyées sont signées avec le pseudo habituel de leur auteur. Il sera régulièrement publié des relevés des conclusions du Comité éditorial.
Le site l'Affranchi publie régulièrement (au moins une fois par an) la liste des sélectionneurs et la liste des membres du Comité Editorial. Les uns et les autres sont désignés par leur pseudonyme habituellement utilisé sur le site.
Le super-administrateur est le propriétaire du site. Il se charge de faire héberger le site chez un prestataire de service et il possède les codes d'accès. Il recrute des administrateurs pour l'aider ou le suppléer dans la gestion du site. Il recrute aussi les membres du Comité Editorial. Cependant, ces deux procédures de recrutement obéiront à des règles différentes. Le super-administrateur ne sera pas tenu de rendre des comptes sur le choix des administrateurs. Par contre, la procédure de recrutement des membres du Comité Editorial doit être transparente. Les critères pour choisir les membres devront être connus. Cela est indispensable pour que la procédure de sélection des articles soit elle-même transparente. Le Comité Editorial n'a pas le pouvoir de décision sur la nomination de ses membres, mais il a un pouvoir de contrôle afin de garantir la totale transparence. Le super-administrateur devra répondre à toute question qui lui sera posée à ce sujet dans les réunions du Comité Editorial et cela pourra être notifié dans les rapports des réunions de ce Comité.
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