Jean-François Ballay (avatar)

Jean-François Ballay

Auteur, réalisateur, essayiste

Abonné·e de Mediapart

94 Billets

0 Édition

Billet de blog 1 mai 2017

Jean-François Ballay (avatar)

Jean-François Ballay

Auteur, réalisateur, essayiste

Abonné·e de Mediapart

Ode à la tempête qui se lève en nous

Rien qu'un simple poème, dans l'écho de ce vent terrible qui se lève sur Paris...

Jean-François Ballay (avatar)

Jean-François Ballay

Auteur, réalisateur, essayiste

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Un grand vent souffle sur Paris

Les antennes chantent sur les toits

Le vent s’engouffre dans les cours

Et les nuages filent dans le ciel.

L’orage est le premier rebelle

Qui fait pleuvoir dans nos cœurs

Et nous force à nous lever.

C’est le printemps de la tourmente

Le signe noir de la défaite

N’égaye que les hirondelles.

Partout sur la ville endormie

Au long des berges sinueuses

Au travers des plaines désertes

Des forêts jusqu’aux cimes des montagnes

Un air lugubre traverse le pays.

Ce grand vent qui s’est levé

C’est l’écho de nos peurs et de nos colères

Entravées depuis tant de temps

Accumulées à l’ombre des corps.

Il faudra sans attendre l’aurore

Déplier ces douleurs en nous

Faire craquer nos os

Désentraver nos vieilles attentes

Et nous lever avant que le vent ne retombe.

Il faudra réinventer nos chants

Depuis longtemps atrophiés

Leur donner de nouvelles saveurs

En s’inspirant du chant des campagnes blessées

En s’inspirant de la douleur des bêtes

Entassées comme des marchandises

Sur les étales de nos supermarchés.

Il faudra sortir en courant

Traverser la ville dans l’urgence

De la tempête qui se lève

Et demander sur un air de guitare

A la terre de nous pardonner.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.