Les deux grandes pathologies de nos "élites" à la française : esprit bureaucratique et idéologie. Cela vaut autant pour les dirigeants politiques que pour les dirigeants des "grandes" administrations et des "grandes" entreprises.
Avec le scandale des masques (et des tests, des respirateurs, des médicaments...), nous avons sous les yeux les effets dévastateurs de ces deux pathologies, qui éclatent au grand jour. L'oligarchie dirigeante de notre pays se croit infiniment supérieure à toutes les autres cultures du monde, mais elle se révèle totalement incompétente et inapte à faire face à la crise du coronavirus.
Une conclusion s'impose définitivement : face aux inévitables bouleversements écologiques, climatiques, sanitaires, qui vont arriver dans les années à venir (et qui sont des "vagues" autrement plus terrifiantes que le covid-19), nous devons absolument mettre au chômage cette oligarchie, ou en tout cas la mettre en veilleuse, c'est-à-dire limiter son rôle à ce qu'elle sait faire : des courbes et des calculs, des modélisations, des tableaux statistiques et des camemberts...
Mais la bureaucratie et l'idéologie ne sont que des symptômes d'une maladie à grande échelle : celle de la surconsommation. Cette maladie qui s'est déclarée au XXe siècle s'est transformée en pandémie depuis plusieurs décennies.
Cette pandémie de surconsommation est responsable des catastrophes qui s'abattent irrémédiablement sur le monde : incendies géants, déforestation écoeurante, pollution des océans, destruction massives des espèces vivantes, fonte des glaces, expansion des pandémies...
Aux commandes de la machine, et non contentes d'accélérer chaque jour davantage ces désastres, les oligarchies dirigeantes du monde entier accablent maintenant les populations de punitions et de contraintes, de restrictions et de menaces. Et pour cela, elles allient chaque jour le mensonge à l'hypocrisie, le déni à l'arrogance.
Il en ira ainsi - à grands renforts de surveillance policière - tant que ces populations seront consentantes ! Et, à ce jour, je crains que nous soyons encore ivres de ce consentement, qui nous pousse à troquer notre liberté contre des promesses (illusoires) de sécurité sanitaire... Tant que ce sera le cas, la possibilité d'un avenir sera sans espoir...
Dans les années décisives qui viennent, il n'y aura donc pas d'autre alternative pour les peuples du monde entier que celle-ci :
- soit nous continuons de nous laisser diriger en sacrifiant nos libertés et notre inventivité aux promesses de sécurité qui chaque jour se révèlent être de la fumée - et dans ce cas l'effondrement général sera inéluctable et rapide;
- soit nous nous unissons par-delà les frontières pour stopper la machine de destruction et nous changeons du tout au tout notre façon d'habiter le monde.
Hier encore, cette alternative paraissait bien abstraite pour la plupart d'entre nous. Les cris d'alerte et les appels au changement n'avaient que peu d'échos; pire, ils passaient pour des signes de grandiloquence et de "radicalisme"...
Mais voilà qu'un gros virus pas bien malin, un malotru sans principes, survient, et en quelques mois à peine, il renverse la grande machine productiviste. On saura très vite si cela n'aura été qu'une crise passagère et si tout va reprendre de plus belle, chacun se ruant, aussitôt la vague passée, dans la course effrénée à la consommation...
Ou bien si une impropable (mais impérieuse) union des peuples se fera - par-dessus la tête renversée des marionnetes qui nous dirigent, et en opposition diamétrale à "l'union sacrée", dont l'Histoire nous a montré si souvent qu'elle ne fait que transformer les populations en chair à canon.