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Billet de blog 10 septembre 2018

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Quand mettrons-nous au pouvoir un gouvernement en Marche pour le Climat et l'Avenir ?

Depuis 2017 Macron est en marche à reculons de l'Histoire. Eté 2018, les peuples se mettent En Marche pour le climat en avançant, eux, dans le bons sens. La question politique, maintenant, c'est: quand serons-nous prêts à mettre au pouvoir un gouvernement dont toute la politique, toutes les décisions, toutes les lois seront guidées par un objectif majeur : sauver l'avenir ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Rien de tel pour rester en bonne santé que la marche ! Mais en politique, quand cela devient un mot d’ordre, comme par hasard c’est pour marcher à reculons de l'Histoire. C'est ce qui s'est passé en 2017 en France. Mais, maintenant que Hulot a laissé son siège vide, ceux qui avaient encore des doutes semblent s’être réveillés !

La marche pour le climat, elle, va de l'avant et dans la bonne direction. C'est un mouvement populaire, qui commence à se lever aux quatre coins du monde, et qui ne s’arrêtera plus. Comme quoi, il suffit de se délester du poids des partis, des appareils et des lobbies, pour se mettre en marche dans le bon sens. C’est la démocratie en acte.

Mais ce n’est encore qu’un symbole. Et un avertissement. L’étape décisive adviendra quand un peuple tout entier, plusieurs peuples en fait, auront le courage de mettre au pouvoir des gouvernements, élus démocratiquement, dont toute la politique, toutes les décisions, toutes les lois seront guidées par un seul objectif majeur : sauver l'avenir.

Il reste encore beaucoup d’obstacles avant d’y arriver. Mais, chaque été, chaque saison qui vont se succéder, vont faire sentir à la multitude humaine l’ampleur de la blessure, que le capitalisme a infligée à notre monde. Cette blessure paraît irréversible, mais elle n’est pas encore mortelle. Loin s'en faut.

Le principal obstacle se trouve dans la tête des classes moyennes. Il faut dépasser la peur de perdre du confort matériel, il faut dépasser nos petites « peurs économiques », car nous n’avons plus le choix. A moins de trucider tout de suite nos petits enfants dans leurs berceaux. Car nos lâchetés et nos peurs sont aussi assassines, à l’échéance d’une génération, qu’un coup de couteau sur un nouveau-né dans son berceau.

Cet obstacle qui se trouve dans nos têtes, aurons-nous le courage de le vaincre ? Attendons de voir ce que les sécheresses et les tempêtes vont produire sur nos corps de consommateurs. Attendons de voir le Gulf stream se désagréger peu à peu, les calottes glacières fondre encore un peu plus, attendons de voir migrer des millions de gens à travers le monde… Saison après saison, année après année, la question du courage face à l’avenir sera, peu à peu, plus forte que nos lâchetés et nos peurs ...

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